Le Premier ministre israélien et le président russe ont parlé de la situation en Syrie

La position est claire : « Israël ne permettra à personne, qu’il s’agisse d’un État ou d’une organisation terroriste, de menacer sa sécurité et de violer sa souveraineté ». D’où les ripostes de Tsahal contre l’armée syrienne quand cette dernière effectue des tirs en direction du plateau du Golan. En clair, il n’y a pas de distinction : quiconque s’attaque au territoire israélien devra en subir les conséquences.

Cela étant, si les responsables militaires israéliens n’ont nullement envie de voir des jihadistes aux frontières, leur principale inquiétude porte sur la présence en Syrie d’éléments iraniens et de combattants du Hezbollah, la milice chiite libanaise étant perçue, en Israël, comme la menace principale.

D’où, là encore, des raids aériens menés régulièrement en Syrie et/ou à la frontière libanaise contre des convois d’armes destinées au Hezbollah.

Bien évidemment, le renforcement de la présence militaire russe sur les bases syriennes de Tartous et de Lattaquié est de nature à rebattre les cartes étant donné que la marge de manoeuvre de l’aviation israélienne pourrait être réduite. Un Su-30 SM est peut-être un avion polyvalent : il n’en reste pas moins qu’il peut être trés efficace dans le domaine de la supériorité aérienne.

C’est pourquoi, ce 21 septembre, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, accompagné – chose rare pour être soulignée – par le chef d’état-major de Tsahal, le général Gadi Eisenkot, et le partron des renseignements militaires, le général Herzl Halevy, a fait le déplacement à Moscou pour évoquer la situation syrienne avec le président russe, Vladimir Poutine.

« Il était très important de venir ici en vue de clarifier notre politique, et faire en sorte qu’il n’y ait aucun malentendu entre nos forces », a expliqué le chef du gouvernement israélien. Comme attendu, il a fait part de sa détermination à empêcher toute livraison d’armes au Hezbollah par la Syrie et l’Iran, avant d’accuser ces deux pays d’avoir l’intention d’ouvrir un second front contre Israël.

S’agissant de la Syrie, avec qui Israël est toujours, techniquement en état de guerre, étant donné que ses troupes sont déjà en difficulté face aux jihadiste, cette hypothèse est peu probable. En revanche, en cas d’un maintien du statu-quo, l’Iran pourrait établir une présence militaire durable, avec le Hezbollah, à deux pas du territoire israélien. Et c’est probablement cela qu’Israël veut éviter.

Le président Poutine a répondu aux craintes israéliennes en affirmant que la politique russe « au Proche-Orient sera toujours réfléchie » et que la « Syrie ne voulait pas s’attaquer à Israël ».

« Nous savons et nous comprenons que l’armée syrienne, et la Syrie en général, sont dans un tel état qu’ils ne peuvent ouvrir un second front. La Syrie essaie seulement de préserver son indépendance », a fait valoir le chef du Kremlin.

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