75 rebelles formés par les États-Unis sont entrés en Syrie

En juillet, 54 rebelles syriens modérés formés par l’armée américaine entrèrent en Syrie pour combattre les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Quelques semaines plus tard, seulement 4 ou 5 sont encore en état de combattre.

Pour autant, malgré cette déconvenue, 75 rebelles également entraînés par l’armée américaine dans un camp situé près d’Ankara (Turquie) sont entrés en Syrie afin de renforcer deux groupes soutenus par les États-Unis, à savoir « Suqur al-Jabal » (Les faucons de la montagne) et « Division 30 », qui a récemment subi de lourdes pertes face au Front al-Nosra.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un large réseau d’informateurs en Syrie, ces 75 combattants ont bénéficié de la protection aérienne de la coalition tout au long de leur parcours pour rejoindre la province d’Alep.

« Après deux mois d’entraînement en Turquie, les combattants ont été directement sur la ligne de front contre Daesh » et « sont maintenant dans la ville de Tal Rifaat », a confirmé Hassan Moustafa, le porte-parole de la Division 30.

De son côté, le Pentagone s’est refusé à tout commentaire. « Nous n’allons pas donner des détails sur où et quand ces rebelles iront au combat pour des raisons de sécurité opérationnelle », a expliqué l’un de ses responsables. Une position louable… mais qui ne sert à rien si ces mêmes détails sont donnés par l’une des unités rebelles soutenues par Washington.

Par ailleurs, l’envoi de 75 combattants, même équipés de pied en cap avec du matériel de pointe, paraît bien dérisoire par rapport au flux de recrues étrangères de l’EI.

Cela étant, 6 mois après son lancement, ce programme de formation financé et conduit par les États-Unis  est encore loin du compte. Moins de 150 rebelles syrions ont donc été entraînés alors que l’objectif était d’en former au moins 5.000.

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