Première frappe de l’aviation australienne en Syrie

raaf-20150916Alors que les frappes françaises sont attendues dans « quelques semaines », selon le Premier ministre, Manuel Valls, l’Australie n’a pas mis longtemps pour passer des paroles aux actes.

En effet, une semaine après avoir annoncé son intention d’étendre ses opérations contre l’État islamique (EI ou Daesh) à la Syrie, dans le cadre de la coalition internationale emmenée par les États-Unis, deux F/A-18 Hornet de la Royal Australian Air Force, assistés par un ravitailleur KC-30 (A330 MRTT) et un avion radar E-7A, ont effectué une frappe en territoire syrien et détruit un véhicule blindé de transport de troupes.

« Cela fait partie de l’extension logique de l’engagement australien dans la lutte contre Daesh, pour opérer non seulement au-dessus du nord de l’Irak mais aussi au-dessus de l’est de la Syrie afin de dégrader et détruire les forces de Daesh », a commenté Kevin Andrews, le ministre australien de la Défense.

Cette mission a été réalisée deux jours après un premier vol de reconnaissance en Syrie,  en liaison avec le Combined Air Operations Centre (CAOC) de la coalition, installé à al-Udeid, au Qatar.

Pour justifier cette extension de l’opération Okra [ndlr, nom de la participation australienne à la coalition], Canberra met en avant la nécessité d’assurer la défense collective de l’Irak contre l’EI, qui se sert du territoire qu’il contrôle en Syrie comme base arrière pour ses offensives sur le sol irakien.

Visiblement, la coalition effectue peu de raids en Syrie si l’on en juge par les bulletins quotidiens de l’US Centcom, le commandement militaire américain en charge de l’Asie centrale et du Moyen Orient.

Ainsi, le 12 septembre, seulement 3 missions effectuées en territoire syrien ont donné lieu à des frappes, contre 22 en Irak. Le lendemain, les frappes ont été plus nombreuses : 7 ont visé des positions de l’EI à al-Hawl, Raqqa, Kobané et Marea, où les rebelles de l’Armée syrienne libre sont en difficulté face aux jihadistes.

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