La Norvège dit étudier la proposition polonaise visant à mutualiser l’achat de sous-marins

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Le 6 septembre, le vice-ministre polonais de la Défense, Czeslaw Mroczek, a indiqué que Varsovie envisageait de mutualiser l’achat de ses trois futurs sous-marins avec un, voire deux, pays de l’Otan. Et de citer deux candidats potentiels pour cette opération : la Norvège et les Pays-Bas.

A priori, le ministère néerlandais de la Défense n’a pas réagi, pour le moment, à cette idée, laquelle a en revanche été bien accueillie par la Norvège, qui a indiqué l’étudier de près.

Dans un communiqué, la Défense norvégienne rappelle qu’il a été décidé de ne pas prolonger la vie opérationnelle de ses 6 sous-marins de la classe Ula qu’elle met en oeuvre depuis plus de 25 ans et que leur maintenance est de plus en plus coûteuse. D’où le lancement d’un projet, actuellement en phase de définition, visant à acquérir de nouveaux submersibles. « Une recommandation sera présentée au gouvernement en 2016 », précise-t-elle.

Pour autant, il n’est pas question pour Oslo de concevoir une nouvelle classe de sous-marins localement. Les prochains devront déjà exister afin de réduire « les risques et les coûts » qu’impliqueraient le développement de tels navires. Cela étant, le « gouvernement norvégien utilisera l’achat de nouveaux sous-marins comme une opportunité pour l’industrie norvégienne de la défense ». En clair, il faudra y associer des acteurs locaux pour espérer remporter le marché.

La « coopération dans le domaine des futurs sous-marins pourrait être très bénéfique pour réaliser des économies d’échelle », estime par ailleurs le ministère norvégien de la Défense. D’où son intérêt pour « trouver des partenaires pour une « coopération étendue ».

Bien évidemment, pour que cela soit possible, il faut qu’il y ait un maximum de convergences entre les partenaires, à commencer par des exigences communes et un calendrier d’acquisition  » synchronisé ». Et « des solutions communes en matière de logistique et de maintenance seront également considérées comme faisant partie d’une vaste coopération », avance Oslo.

Et, apparemment, la Pologne a toutes les qualités requises par la Norvège pour une telle coopération. « Les exigences polonaises dans le domaine des sous-marins sont similaires » aux nôtres explique le communiqué de la Défense norvégienne.

Pour rappel, la marine polonaise souhaite pouvoir armer ses futurs sous-marins de missiles de croisières. Son homologue norvégienne aurait donc les mêmes exigences. Cet élément peut être un atout de taille pour le français DCNS, qui, l’an passé, a justement proposé à Varsovie son sous-marin Scorpène, doté du Missile de Croisière Naval (MdCN) de MBDA.

Un autre élément qui peut jouer pour DCNS est sa proximité avec le chantier naval UMOE Mandal et le groupe Kongsberg Defence & Aerospace, avec lesquels il a mené à bien le programme de patrouilleurs rapides Skjold, destinés à la marine norvégienne.

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