Une femme à la tête de l’École des officiers de la Gendarmerie nationale
Après avoir été la première femme à y avoir été admise en 1987, Isabelle Guion de Méritens a retrouvé l’École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) de Melun, le 9 septembre, pour en prendre le commandement lors d’une cérémonie présidée par le général Alain Giorgis, commandant des 21 écoles de la gendarmerie.
Par la force des choses, Isabelle Guion de Méritens a donc, au cours de sa carrière, été la première femme à se voir confier des postes à responsabilités au sein de la Gendarmerie.
D’abord affectée au 1er groupement blindé de gendarmerie mobile de Versailles puis à l’école de Montluçon, elle a commandé la Compagnie départementale de gendarmerie de Montmorency avant de prendre la direction de la section « officiers » du bureau de la formation à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) de 1998 à 2001. Un élément qui a dû compter pour sa nomination à la tête de l’EOGN.
Par la suite, Isabelle Guion de Méritens rejoint l’inspection générale des armées à Paris avant de devenir commandant en second et chef d’état major de l’école de Chaumont. En 2006, elle devient la première femme à être promue au grade de colonel au sein de la gendarmerie.
À ce titre, elle prend alors les rênes du groupement de gendarmerie des Yvelines avant d’assurer, à partir de septembre 2012, le commandement de la gendarmerie maritime.
Moins d’un an plus tard, elle devient la première femme à être promue général de gendarmerie.
« C’est un honneur et une réelle fierté pour moi de me voir confier la direction de l’EOGN. J’espère ne pas avoir été choisie parce que je suis femme général, mais pour mes compétences en tant que chef militaire », a confié Mme le général Guion de Méritens au quotidien « Le Parisien ». « Être une femme ne doit pas modifier l’engagement professionnel. Mais ma sensibilité m’amènera à vérifier que les principes d’égalité professionnelle seront bien appliqués », a-t-elle ajouté.
Deux dossiers prioritaires l’attendent sur son nouveau bureau : la poursuite du développement du MBA « Management de la sécurité », lancé en 2014 par son prédécesseur, le général de division Jean-Marc Loubes, et la création d’un campus numérique d’ici la fin de cette année, afin de pouvoir proposer des cours à distance.
