Satisfait des négociations, le ministère indien de la Défense veut « aller de l’avant » sur le contrat Rafale

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Le contrat portant sur la commande de 36 avions Rafale ne sera pas signé ce 2 septembre, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ayant apparemment dû retarder son déplacement à New Delhi.

Mais ce n’est qu’une question de temps car le Defence Acquisition Council (DAC), présidé par le ministre de la Défense Manohar Parrikar, a demandé, le 1er septembre, aux équipes de négociations « d’aller de l’avant » dans cette affaire, après avoir exprimé sa satisfaction au sujet des discussions en cours.

Le principal point de blocage a semble-t-il été levé, avec une avancée sur les compensations accordées par la partie française à l’industrie indienne, soit 50% du contrat, dont le montant est évalué officieusement à 8 milliards de d’euros.

Selon plusieurs titres de la presse indienne, « cela signifie qu’un accord de gouvernement à gouvernement entre l’Inde et la France est susceptible d’être signé prochainement, ce qui ouvre la voie pour le contrat final » portant sur l’acquisition des Rafale.

C’est au cours d’un déplacement à Paris, en avril, que le Premier ministre indien, Narendra Modi, a fait part de son intention de commander 36 Rafale « clé en main » afin de répondre à un besoin opérationnel urgent de l’Indian Air Force.

En juillet, et comme l’on pouvait s’y attendre, l’appel d’offres appelé M-MRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), gagné par Dassault Aviation en janvier 2012 et pour lequel il était question de livrer 126 avions (dont 108 assemblés en Inde), a été officiellement annulé, la procédure prenant trop de temps en raison de nombreuses difficultés à surmonter (montage industriel, garanties, lourdeurs bureaucratiques, etc).

« Au lieu de passer par un appel d’offres, qui a entraîné confusion et chaos, il a été décidé que nous passerions par le G2G [de gré à gré] (…) Une décision devait être prise pour briser ce vortex afin de répondre aux exigences opérationnelles de l’IAF », avait expliqué le ministre indien de la Défense.

Par ailleurs, lors de sa visite à Kuala Lumpur, M. Le Drian a remis à son homologue malaisien, Hishammuddin Hussein, une offre commerciale pour 18 Rafale. « Nous avons remis une offre complète sur l’interrogation posée par les autorités malaisiennes sur leur aviation de chasse, et c’est cette offre-là qui va être étudiée maintenant de manière attentive par les autorités », a déclaré le ministre français, le 1er septembre.

« Si elle est dans nos moyens, je voudrais considérer cette acquisition », avait affirmé, le 27 août, le ministre malaisien, alors qu’il était interrogé sur les difficultés économiques susceptibles d’entraver la modernisation des forces armées de son pays.

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