Deux drones américains MQ-1 Predator déployés en Lettonie

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Après le déploiement inédit de 4 avions F-22 Raptor en Europe, le Pentagone vient d’envoyer 2 drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de type MQ-1 Predator en Lettonie, dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan au profit des pays baltes décidées après l’annexion de la Crimée par la Russie.

On pourrait penser qu’il est inhabituel de voir ces appareils être déployés en Europe étant donné qu’ils font surtout parler d’eux quand il s’agit de missions de reconnaissance et de frappes aériennes ciblés contre des organisations terroristes. Mais ce serait oublier que ces drones sont également utilisés pour la surveillance des frontières, notamment par l’US Customs and Border Protection.

Les deux MQ-1 Predator envoyés en Lettonie ne seront pas armés. Installés à Lielvarde, ils seront mis en oeuvre sur place par 70 aviateurs du 147th Reconnaissance Wing de l’Air National Guard basé à Ellington Field (Houston, Texas). Les appareils n’ont pas vocation à rester : leur mission se terminera le 15 septembre.

Ce déploiement répond à plusieurs objectifs. En premier lieu, il s’agit de tester la capacité de l’aviation américaine à déployer des appareils de ce type en Europe, avec tout ce que cela implique au niveau de la circulation aérienne.

« Les personnels devront prendre des décisions au sujet de la bande passante, de la communication par satellite et des fréquences », a en outre expliqué le lieutenant-colonel Christopher Recker. Le but est ainsi de valider un modèle « qui pourra être une option souple et réactive » pour les opérations à venir.

Il est aussi question de familiariser les forces locales à l’usage de ces appareils. « Traiter, exploiter et partager entre alliés le renseignement acquis par les drones constitue une compétence unique, qui requiert de l’entrainement pour être acquise », a expliqué le commandement de l’US Air Force en Europe et en Afrique.

Bien que ce déploiement ne consiste pas à collecter du renseignement pour une utilisation opérationnelle, il vise à tester les capacités de partage de l’information et celles de l’Otan à la diffuser.

« Le but est de rassurer nos alliés en leur montrant un ensemble de capacités différentes », a fait valoir le lieutenant-colonel Anthony Bellione, le chef du détachement, qui a également cité la possibilité d’effectuer des frappes aériennes avec des A-10 Thunderbolt II en coordination avec des MQ-1 Predator.

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