La marine espagnole envisage de prolonger la vie de ses sous-marins Agosta

espagne-20150824

Cinq ans après avoir mis un terme à son alliance avec Navantia pour la construction des sous-marins Scorpène, DCNS pourrait prochainement venir au secours de la marine espagnole, laquelle cherche des solutions pour remédier au retard de la livraison de ses futurs submersibles S-80.

L’Armada dispose actuellement de trois sous-marins de classe Agosta, livrés par DCNS dans les années 1980. Un quatrième, le Siroco, a été désarmé en 2012.

Ces bâtiments doivent être remplacés par 4 nouveaux sous-marins de la classe S-80, construits par Navantia, avec le concours de Lockheed-Martin pour les équipements électroniques. Seulement, un gros problème a été constaté en 2013 : il est en effet apparu que le premier navire de la série était… trop lourd pour refaire surface après avoir plongé. La faute à des erreurs de calculs…

Du coup, le calendrier de livraison des 4 S-80 a été décalé afin de remédier au problème. Et l’Armada, qui doit défendre les intérêts espagnols en Méditerranée et dans l’océan Atlantique, risque donc de se trouver le bec dans l’eau.

D’où la demande adressée par la marine espagnole à DCNS pour étudier la faisabilité de l’extension de la durée de vie opérationnelle des trois Agosta restants.

Ces derniers, selon Defensa.com, qui a eu confirmation de cette information auprès du cabinet du chef d’état-major de l’Armada, sont dans le dernier tiers de leur potentiel. « Ils sont en bon état, ayant été modernisés avec des systèmes qui leur permettent d’obtenir pleinement satisfaction dans les tâches courantes », souligne-t-il.

« Nous allons traverser un moment difficile », en raison du retard des S-80, a averti le vice-amiral Fernando Zumalacárregui, directeur de l’arsenal de Carthagène, auprès d’El Confidential, si aucune solution n’est trouvée d’ici-là.

Quant aux S-80, la marine espagnole espère que Navantia pourra reprendre leur production l’an prochain, leur design final devant être prêt d’ici la fin 2015. Pour régler leur problème de masse, les ingénieurs espagnols ont dû en effet revoir leur profil pour les allonger.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]