En 2016, l’Espagne aura besoin d’un milliard d’euros pour financer l’équipement de ses armées

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Ces dernières semaines, Madrid a donné son feu vert au financement de plusieurs programmes d’armement essentiels (Programas Especiales de ARMAMENTO, PEAS) destinés à assurer le maintien des capacités opérationnelles des forces armées espagnoles.

Dans le détail, les crédits qui seront investis pour l’année 2016 concerneront les frégates F-110, destinées à remplacer les 8 navires de type Santa Maria (F-80, voir photo), entrés en service au sein de l’Armada entre 1986 et 1994.

Sont également concernés les blindés de combat d’infanterie 8×8, les sous-marins S-80, des navires « d’action maritime » ainsi que les programmes Eurofighter et A400M. Sans oublier l’acquisition prévue de 4 drones MALE (25 millions sur 171 millions). Bref, le  montant des investissements prévus s’élève à 1 milliard d’euros.

Pour le secrétaire espagnol à la Défense, Pedro Argüelles, ces investissements sont nécessaires pour « s’assurer que les forces armées continueront de recevoir les systèmes commandés ». En outre, a-t-il ajouté, ils permettent « le développement de l’industrie » de l’armement et auront un « impact majeur sur l’innovation, qui est le moteur de l’économie » ainsi que sur « l’image et les crédibilité de l’Espagne à l’étranger ».

Le problème est que le gouvernement espagnol n’a actuellement pas les moyens de financer ces programmes et qu’un recours à des « crédits extraordinaires » est inévitable… Ce que conteste l’opposition, prête à saisir la Cour constitutionnelle comme elle l’a déjà fait quand cette procédure a été utilisée pour débloquer 856 millions d’euros au bénéfice des programmes Eurofighter, A400M, Tigre, NH-90, EC-135 et Pizarro (blindés).

Seulement, le gouvernement actuel n’aura peut être plus à s’en préoccuper puisque des élections législatives auront lieu en Espagne dans moins de 6 mois. Des sondages effectués fin juillet donnent le Parti populaire, au pouvoir, en tête, devant le Parti socialiste. L’inconnu reste le résultat que fera Podemos, la formation d’extrême-gauche, créditée de plus de 18% des intentions de vote.

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