Les Nations unies vont enquêter sur les attaques chimiques en Syrie

Cela a un air de déjà-vu… Plus d’un an après les premiers signalements d’attaques commises par les forces loyalistes syriennes avec du dichlore (ou bertholite) dans une région frontalière avec le Liban, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, ce 7 août, de former un groupe d’experts pour « ‘identifier dans toute la mesure du possible les individus, entités, groupes et gouvernements » responsables de ces actes.

La France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont accusé les forces syriennes d’être derrière ces attaques chimiques. Pour la Russie, en revanche, il n’y a pas de preuve qui permettrait d’arriver à une telle conclusion.

En outre, l’État islamique (EI ou Daesh) a également été accusé par les milices kurdes d’avoir eu recours à des armes chimiques. Les jihadistes irakiens ont en effet déjà eu recours à des gaz chlorés dans les années 2006/07.

Quoi qu’il en soit, la résolution en question a été voté à l’unanimité par le Conseil de sécurité. Elle prévoit un « mécanisme d’enquête » composé d’experts des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui joua un rôle majeur quand il s’était agi de détruire les arsenal chimique syrien après l’attaque contre le quartier de la Ghoutta, en août 2013.

Ce groupe d’experts devra être formé d’ici 20 jours pour une durée d’un an et rendre son premier rapport trois mois après le début de l’ouverture de l’enquête. Enfin, le gouvernement syrien aura à « coopérer pleinement » en fournissant « toute information pertinente » et en permettant aux enquêteurs d’accéder aux sites des attaques, de prélever des échantillons et d’interroger les témoins.

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