BPC « Mistral » russes : Le dossier est clos!

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Une décision devait être prise dans « les prochaines semaines », avait affirmé, le 31 juillet, le président Hollande au sujet des deux Bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral dont la livraison à la Russie fut suspendue jusqu’à « nouvel ordre » en novembre 2014.

Finalement, et comme l’avaient indiqué les médias russes, un accord a bel et bien été trouvé entre Paris et Moscou pour régler définitivement ce dossier.

En effet,un communiqué de l’Élysée diffusé ce 5 août a indiqué que François Hollande et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont trouvé un compromis concernant ces deux navires.

Ainsi, selon le texte, la France aura « la pleine propriété et la libre disposition » des BPC Vladivostok et Sébastopol, actuellement à quai à Saint-Nazaire, où ils ont été assemblés par le chantier naval STX France.

Et la Russie sera « exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat ». De plus, « les équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments seront restitués ». Aucun montant n’a été précisé mais la somme de 1,2 milliards d’euros a été avancée par plusieurs sources russes.

En clair, cela veut dire que Paris aura le droit de revendre ces deux BPC à un autre client. La Marine nationale ne devrait pas en bénéficier : le Livre blanc sur la défense de 2013 et la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 fixe à 3 le nombre de navires de ce type qu’elle doit mettre en oeuvre. Or, elle dispose déjà des BPC Dixmude, Tonnerre et Mistral.

Les présidents français et russe « se sont félicités du climat de partenariat amical et ouvert qui a marqué les négociations » et « se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos », conclut le communiqué de l’Elysée.

Pour rappel, la Russie avait commandé deux BPC à la France en 2011 pour 1,2 milliard d’euros. Seulement, avec la crise en Ukraine, où Moscou est accusé de soutenir les séparatistes ukrainiens du Donbass, le président Hollande avait décidé d’ajourner la livraison du premier navire, qui aurait dû avoir lieu en novembre 2014.

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