La Russie affirme ses prétentions dans l’Arctique

L’Arctique était déjà stratégique. Avec le changement climatique et les ressources naturelles qu’il recèle, il le deviendra davantage dans les années à venir, avec notamment l’ouverture de nouvelles voies maritimes qui permettront un gain de temps significatif pour relier l’Asie à l’Europe.

En 2001, la Russie avait revendiqué, auprès des Nations unies, une superficie de 1,2 millions de km2 en se basant sur les dorsales Lomonossov et Mendeleïev que Moscou considère comme étant des extensions de son plateau continental. L’enjeu est de taille puisqu’il est question d’importantes réserves d’hydrocarbures.

Seulement, ces revendications furent – et elles le sont encore – contestées notamment par le Canada. À l’époque, La commission de l’ONU chargée de définir les limites du plateau continental conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, demanda à la Russie d’apporter des preuves supplémentaires pour étayer ses prétentions.

Selon le droit de la mer, la zone économique exclusive d’un pays s’étand à 200 milles de ses côtes. Au-delà, les eaux sont considérés comme étant internationales.

Près de 14 ans plus tard, la Russie a donc officiellement transmis aux Nations unies ses revendications, avec à l’appui des résultats issues de recherches scientifiques qu’elle a menées durent cette période.

Et, comme en 2001, Moscou estime que 1,2 millions de m2 de l’Artique lui reviennent, dont le Pôle Nord. Si ces revendications sont acceptées, alors la Russie aurait accès à 4,9 milliards de tonnes de réserves en hydrocarbures, selon les estimations de son gouvernement.

Sauf que on n’en est pas encore là… La dorsale de Lomonossov est en effet aussi revendiquée par le Danemark et le Canada, qui considèrent que cette dernière se rattache « aux plaques continentales de l’Amérique du Nord et du Groenland » selon des études publiées en 2008.

Pour la Russie, l’Arctique est une priorité. Une commission spéciale chargée de suivre des projets économiques dans cette région a été récemment mise en place, tandis que les forces russes y ont rétabli leur présence, avec une brigade composée d’unités d’infanterie motorisée et placée sous l’autorité du commandement stratégique unifié de la Flotte russe du Nord.

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