Chammal : L’aviation française a effectué plus de 1.000 missions dans le nord de l’Irak

atl2-20150722

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal s’appuie actuellement sur 6 Mirage 2000D, mis en oeuvre depuis une base aérienne projetée (BAP) installée en Jordanie ainsi que sur 6 Rafale et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL-2) basés aux Émirats arabes unis. Pour rappel, sa zone d’action concerne uniquement l’Irak.

Ce format a évolué au cours de ces derniers mois, notamment avec l’engagement ponctuel des 12 Rafale, 9 Super Étendard Modernisés (SEM) et de l’E2C Hawkeye du porte-avions Charles de Gaulle quand ce dernier se trouvait dans le golfe arabo-persique, dans le cadre de la mission Arromanches. En outre, un avion ravitailleur C-135FR et un E3F Awacs ont été engagés pour des périodes relativement courtes par l’armée de l’Air.

Quoi qu’il en soit, la cap des 1.000 missions au-dessus de l’Irak pour le compte de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh), emmenée par les États-Unis, a été franchi par l’aviation française le 17 juillet dernier.

Ce jour-là, deux de Mirage 2000D ont décollé de leur base en Jordanie pour un vol de reconnaissance armée de 4h45 (dont 3h sur zone) au-dessus de la région de Mossoul tandis que l’ATL-2 a pris les airs pour une mission ISR (intelligence, surveillance et reconnaissance) en restant 6 heures au-dessus de la province d’Anbar, dont la quasi-totalité est contrôlée par les jihadistes de l’EI.

Selon le décompte donné par l’État-major des armées (EMA), l’avion de patrouille maritime a ainsi assuré sa 87e mission… et la 1.000e de l’opération Chammal. Quant aux Mirage 2000D déployés en Jordanie, ils ont effectué, depuis décembre 2014, 354 sorties.

Au moment de la relève de l’ATL-2 qui était engagé dans l’opération Chammal dès le début, l’EMA avait précisé que cet appareil effectuait non seulement des tâches ISR mais aussi des missions XINT (mission d’interdiction aérienne) et SCAR-C coordination du vol des chasseurs).

« À ce titre, un membre particulier de l’équipage, le FAC(A) (forward air controller airborne) est nécessaire à bord (…) pour coordonner l’ensemble des actions d’appuis aériens », en relation avec le CAOC (Combined Air Operation Center), basé au Qatar, afin de « détecter, d’identifier et de frapper d’éventuelles cibles d’opportunités ».

Photo : à l’intérieur d’un ATL-2 (c) EMA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]