Nouvel accident d’un bombardier stratégique russe TU-95 « Bear »

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Un bombardier stratégique russe Tu-95 « Bear » s’est écrasé, ce 14 juillet, sur une zone inhabitée de l’est de la Russie, à 80 km de la ville de Khabarovsk, lors d’un vol d’entraînement. Ses 7 membres d’équipage avaient reçu l’ordre de sauter en parachute.

Seulement, deux d’entre-eux y ont laissé la vie. D’après les explications données par le ministère russe de la Défense, leur corps ont été retrouvés au sol par les secouristes. Quant aux 5 autres aviateurs de ce Tu-95, ils ont été hospitalisés pour subir des examens.

Aucune cause n’a été officiellement avancée pour expliquer cet accident. Si ce n’est que l’agence Ria Novosti, citant une « source militaire », a avancé l’hypothèse d’une « erreur technique » à bord du bombardier.

Il s’agit du second accident en un peu d’un mois pour un Tu-95 « Bear ». Un des moteurs d’un avion de ce type avait pris feu lors de la phase de décollage pour un vol d’entraînement dans la région de l’Amour, en Sibérie orientale.

Les autorités russes avaient alors décidé de suspendre de vol l’ensemble des Tu-95 Bear, comme elles viennent de le faire après l’accident de ce jour. Les forces aériennes russes ne disposent plus maintenant que de 56 exemplaires de ce bombardier qui fait régulièrement parler de lui pour ces longs vols stratégiques à proximité de l’espace aérien de l’Otan.

Plus généralement, l’aviation russe a connu 6 accidents aériens en l’espace de quelques semaines. Outre les deux Tu-95 Bear, cette dernière a perdu deux Mig-29 (dans la région d’Astrakhan, l’autre dans l’extrême-orient russe), un Su-34 (sortie de piste) et un Su-24 (près de Khabarovsk).

Au moins une raison peut expliquer cette série noire : hormis, sans doute, le cas du Su-34, de conception récente, les appareils impliqués sont anciens et intensivement utilisés depuis la crise ukrainienne (les avions de l’Otan ont décollé à 400 reprises pour intercepter des appareils russes en 2014, soit une hausse de 50%. Même chose pour le Japon). Ce qui suppose une consommation accrue du potentiel qui ne peut être compensée que par un maintien en condition opérationnelle (MCO) performant.

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