Selon le futur chef d’état-major interarmées américain, la Russie est une menace pour les États-Unis
Terrorisme, prolifération, revendications territoriales avec le risque d’un recours à la force pour s’approprier des territoires… Les menaces ne manquent pas actuellement. Mais pour le général Joseph Dunford, récemment désigné par le président Obama pour occuper les fonctions de chef d’état-major des forces armées américaines, celle qui semble le préoccuper le plus à court terme vient de la Russie.
Pourquoi? Parce que, a-t-il expliqué, lors d’une audition au Sénat en vue de la confirmation de sa nomination, la Russie est une « puissance nucléaire » qui a « violé » la souveraineté d’un pays indépendant – l’Ukraine – avec l’annexion de la Crimée.
« Son comportement n’est rien moins qu’alarmant », a ajouté le général Dunford, en citant ses actions « imprévisibles » et « agressives ». Pour toutes ces raisons, ce pays présente donc la « plus grave menace à court terme pour la stabilité du monde entier », a-t-il dit.
Toutefois, le général Dunford a insisté sur le fait que les militaires américains et russes devaient maintenir les canaux de communication ouverts afin d’éviter les incompréhensions, voire les incidents.
Pour rappel, la doctrine militaire russe a de nouveau confirmé, en décembre 2014, que la principale menace pour la Russie était… l’Otan. Un partout, la balle au centre… comme on dit au football.
Outre la Russie, la Corée du Nord, dont les actions sont, là aussi, imprévisibles, et la Chine figurent aussi parmi les menaces citées par le général Dunford. De même que l’organisation État islamique.
Cependant, le futur chef d’état-major a affirmé que les menaces les plus importantes sont celles qui ne sont pas encore apparues. « Ce qui me tient éveillé la nuit est notre capacité à répondre à l’inattendu », a-t-il confié aux sénateurs du comité des Forces armées. « Dans l’ensemble, nos forces peuvent faire face aux défis que nous connaissons actuellement. Mais elles n’ont que très peu de capacités résiduelles », a-t-il ajouté. Et cela ne va pas s’arranger avec les nouvelles suppressions de postes au sein de l’US Army.