La Force opérationnelle navale CTF-150 a saisi une tonne et demie d’héroïne au large de la Tanzanie

var-20150625

Mise sur pied avec l’appui de 18 pays dans le cadre de l’opération Enduring Freedom, lancé au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la force opérationnelle navale combinée (CTF) 150 a pour mission de lutter contre les trafics illicites susceptibles de financer les activités terroristes dans une région allant de la Mer Rouge à l’océan Indien, en passant par le golfe d’Aden.

Cette CTF-150 est placée sous l’autorité de la Combined Maritime Forces (CMF), à l’instar de la CTF-151, chargée de lutter contre la piraterie au large de la corne de l’Afrique, et de la CTF-152, qui assure la sécurité dans le golfe arabo-persique.

Depuis avril, le commandement de la CTF-150 est assuré par le capitaine de vaisseau René-Jean Crignola, depuis le BCR [ndlr, Bâtiment de commandement et de ravitaillement] Var. Cette force navale compte trois frégates fournies par la Royal Navy, la Royal Australian Navy et la Royal New Zealand Navy.

Au cours de ces dernières semaines, la CTF-150 a porté son attention sur une des « routes de l’héroïne », qui va de la zone indo-pakistanaise jusqu’à la corne de l’Afrique. Résultat : en mai-juin, au large de la Tanzanie, il a été saisi plus d’une tonne et demie d’opiacés sur 7 navires différents, ce qui représente, selon les prix pratiqué en Europe, une valeur « marchande » de 400 millions de dollars.

« C’est un coup important porté au financement des organisations terroristes », a estimé le capitaine de vaisseau Crignola, pour qui cette opération a « permis de casser la dynamique du trafic d’héroïne ».

Sans doute pour peu de temps… En septembre 2013, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) s’inquiétait de la hausse du trafic d’héroïne en Afrique de l’Est, au point d’y voir une « menace essentielle ».

« Bien que l’héroïne ait été l’objet d’un trafic illicite impliquant l’Afrique depuis les années 1980, les saisies récentes montrent une augmentation de cette activité. (…). Chaque année, environ 22 tonnes d’héroïne font l’objet de trafic dans la région. Alors que les estimations révèlent qu’au moins 2.5 tonnes de ce total sont consacrées à la consommation locale chaque année (pour une valeur avoisinant les 160 millions de dollars), l’excédent nous laisse penser qu’une quantité substantielle fait l’objet d’un trafic régional, particulièrement vers le Sud et l’Ouest de l’Afrique et probablement au-delà », avait alors expliqué l’ONUDC dans un rapport.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]