Les navires civils chinois devront être adaptés aux besoins militaires

Un navire comme le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, bien qu’ayant un usage militaire, est construit selon des normes civiles. En Chine, ce sera presque le contraire…

Ainsi, selon le quotidien quasi-officiel China Daily, Pékin a récemment édicté de nouvelles directives à l’intention des chantiers navals chinois afin que les navires qu’ils construiront puissent être utilisés par la composante navale de l’armée populaire de libération (APL).

Ces nouvelles normes techniques concerneront cinq catégories de bateaux, y compris celle des porte-conteneurs. Il s’agira donc de les modifier pour qu’ils soient en mesure de « répondre aux besons de la défense nationale », écrit China Daily.

La mise en oeuvre de ces directives permettra à la Chine « de convertir le potentiel considérable de sa flotte civile en force militaire, ce qui améliorera grandement les capacités stratégiques de l’APL de projection et de soutien maritime », explique le quotidien. Les surcoûts que ces mesures supposent seront pris en charge par l’État.

« La guerre navale nécessite souvent la mobilisation et le déploiement d’un grand nombre de navires », a fait valoir Cao Weidong, un expert militaire, au China Daily.

Selon la même source, la Chine comptait 172.000 navires civils à la fin 2014. Dans le même temps, et avec la mise en service d’un porte-avions, de nouvelles frégates et autres sous-marins, la flotte militaire chinoise n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours de ces dernières années, ce qui ne manque pas d’inquiéter les pays de la région, lesquels ont souvent des conflits territoriaux avec Pékin. Cette tendance a été confirmée par le dernier Livre blanc chinois de la Défense.

« Il est nécessaire pour la Chine de développer une structure de force militaire maritime moderne correspondant à sa sécurité nationale et à ses intérêts de développement, de sauvegarder sa souveraineté nationale et ses droits et intérêts maritimes, de protéger la sécurité des lignes de communication maritimes et de ses intérêts à l’étranger et de participer à la coopération maritime internationale, afin de soutenir sa transformation en puissance maritime », indique en effet le document.

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