L’aviation russe suspend de vol ses bombardiers stratégiques Tu-95 « Bear »

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Ces derniers temps, et particulièrement avec les tensions dans le sud-est de l’Ukraine, il a beaucoup été question d’interceptions de bombardiers stratégiques russes Tu-95 « Bear » par des avions de chasse de l’Otan, notamment dans l’Atlantique Nord et près de l’espace aérien japonais Comme du temps de la Guerre froide…

Mais dans les jours qui viennent, l’activité aérienne liée aux patrouilles de ces bombardiers stratégiques va décroître fortement étant donné que ces derniers vont être cloués au sol après un incident sérieux impliquant l’un d’entre eux.

Ainsi, un Tu-95 Bear a fait une sortie de piste avant d’entamer une mission de routine. Et cela, a priori, à cause d’un moteur qui a pris feu. L’accident s’est produit le 8 juin, sur l’aérodrome Ulrainka, dans l’oblast d’Amour, situé au sud-est de la Sibérie. Un membre de l’équipage y a perdu la vie et un autre a été sérieusement blessé. Le bombardier n’était pas armé.

« Le commandant en chef des forces aériennes a ordonné de suspendre les vols de Tu-95 le temps de l’enquête », a fait savoir, par la suite, le ministère russe de la Défense.

Les forces aériennes stratégiques russes disposent encore de 58 exemplaires du Tu-95 « Bear ». Ce quadrimoteur, conçu par Tupolev, est entré en service en 1956. Il est mis en oeuvre par un équipage de 6 ou 7 aviateurs, dont 1 pilote, 1 co-pilote, 1 mécanicien de bord, 1 opérateur des systèmes de communications, 1 ou 2 navigateur (s), 1 mitrailleur de queue. L’une de ses particularités concerne son endurance, laquelle lui permet d’avoir un rayon d’action de 12.550 km.

En janvier, deux appareils de ce type ont ainsi été interceptés par la Royal Air Force et l’armée de l’Air alors qu’ils survolaient la Manche, transpondeurs coupés et sans avoir préalablement déposé de plan de vol.

Cependant, le maintien au sol des Tu-95 ne signifie pas pour autant la fin des patrouilles russes étant donné que Moscou peut toujours compter sur d’autres bombardiers à long rayon d’action, comme le Tu-160 « Blackjack » et dans une moindre mesure, le Tu-22 « Backfire ».

Cet accident d’un Tu-95 vient quelques jours après la décision de clouer au sol, là aussi, les MiG-29 Fulcrum de l’aviation russe, après la perte de l’un d’entre eux près de la mer Caspienne.

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