Un bateau des gardes-côtes ukrainiens touché par une mine au large de Marioupol

Alors que la situation reste toujours tendue entre forces gouvernementales et séparatistes pro-russes dans le sud-est du pays (Donbass) après un regain de violences constaté ces derniers jours, un bateau des gardes-côtes ukrainiennes a heurté une mine près du port de Marioupol, dernière grande ville de la région encore contrôlée par Kiev.

Dans un premier temps, les autorités ukrainiennes ont indiqué que 6 gardes-côtes avaient été blessés à des « degrés divers » par l’explosion. L’un d’eux est décédé des suites de ses blessures. Quant au capitaine du navire, il était encore porté disparu au soir du 7 juin. Le bateau, un « UMC-1000 » a subi des « dégâts considérables ».

En novembre dernier, le service de sécurité ukrainien (SBU) avait accusé la marine russe d’avoir posé des mines en mer d’Azov.

« À notre avis, les Russes mettent des mines au large de Marioupol, d’abord pour en empêcher l’accès par la mer, puis pour saper l’économie et les insfrastructures de la région », avait en effet déclaré un responsable du SBU.

Pour les séparatistes pro-russes, la prise de Marioupol est stratégique dans la mesure où elle leur permettrait d’établir une continuité territoriale jusqu’en Crimée, péninsule annexée par la Russie en mars 2014, et de mettre la main sur 2 des principales usines métallurgiques ukrainiennes.

Ce n’est pas la première fois que des bateaux des gardes-côtes ukrainiens sont visés. Le 31 août 2014, deux d’entre-eux furent touchés par des tirs d’artillerie alors qu’ils croisaient au large de Marioupol. L’un d’eux, le BG-118 « Arabat », un patrouilleur de type « Zhuk », fut détruit.

Le corps des gardes-côtes ukrainiens compte une trentaine de bateaux, quasiment tous hérités de la période soviétique.

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