Les États-Unis ont livré 54 Humvees et 1 patrouilleur à la Tunisie

En mars, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, que la France et les Émirats arabes unis étudiaient la possibilité de fournir une aide militaire à la Tunisie en s’inspirant du contrat Donas, qui, conclu avec l’Arabie Saoudite, a permis de livrer du matériel au Liban.

Cette annonce avait été faite quelques jours avant l’attentat contre le musée du Bardo, à Tunis, lequel fut revendiqué par l’État islamique (EI). La Tunisie est en effet aux prises avec des groupes jihadistes actifs dans le secteur du mont Chaambi, frontalier avec l’Algérie. En outre, sa proximité avec le chaos libyen constitue une menace supplémentaire.

Quoi qu’il en soit, et en attendant que cette aide militaire annoncée arrive, la Tunisie compte sur l’appui des États-Unis. Ainsi, un communiqué de l’ambassade américaine à Tunis a fait état, le 12 mai, de la livraison aux forces armées tunisiennes de 54 Humvees (High mobility multipurpose wheeled vehicle) ainsi que d’un patrouilleur de 20 mètres

« La marine tunisienne utilisera le bateau fabriqué par l’entreprise SAFE Boats International afin d’améliorer la sécurité maritime des eaux territoriales de la Tunisie. Cette livraison est la première des quatre autres bateaux qui seront livrés au cours de l’année prochaine. Ces bateaux viennent renforcer une flotte de vingt-deux autres bateaux fabriqués aux États-Unis dont la taille varie de 25 à 65 pieds livrés depuis 2013 », a précisé le communiqué.

Outre ces bateaux, la marine tunisienne a aussi récemment reçu deux patrouilleurs à grande vitesse de type Sentry, développé par Metalcraft Marine.

Quant aux Humvees, l’ambassade américaine a expliqué qu’ils vont améliorer la mobilité des forces armées tunisiennes. Le souci est que ces véhicules sont vulnérables aux tirs de RPG (roquette) et aux engins explosifs improvisés, qui sont les armes de prédilection des groupes jihadistes.

Récemment, la Tunisie a reçu le second avion de transport C-130J Hercules qu’elle avait commandé auprès du constructeur américain Lockheed-Martin et annoncé son intention d’acquérir 8 hélicoptères UH-60 BlackHawk.

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