D’après Séoul, le ministre nord-coréen de la Défense a été exécuté
Finira-t-il par brûler Pyongyang comme Néron le fit avec Rome? En attendant, il ne fait pas bon être un membre du gouvernement de Kim Jong-Un, le chef du régime nord-coréen. Après avoir fait exécuter à la fin de l’année 2013, son oncle et mentor, Jang Song-Thaek, qu’il avait accusé de « corruption » et de « trahison », il vient d’expédier « ad patres » son ministre de la Défense, Hyon Yong-Chol.
Selon les services de renseignement sud-coréens (NIS), ce dernier aurait été massacré à coup de canon anti-aérien pour s’être endormi lors d’une cérémonie militaire. La même source avait aussi indiqué, le mois dernier, que 15 autres responsables nord-coréens avaient été condamnés à mort pour « insubordination ».
En outre, Hyon Yong-Chol aurait, toujours d’après le renseignement sud-coréen, critiqué à plusieurs reprises des décisions prises par Kim Jong-Un. Et, pour faire bonne mesure, il a été accusé de trahison.
Récemment mommé ministre de la Défense, le vice-maréchal Hyon Yong-Chol s’était; il y a peu, rendu en Russie pour préparer la participation de Kim Jong-Un à la grande parade patriotique du 9 mai; à Moscou. Et il aurait échoué à négocier un contrat d’armement avec les autorités russes.
Or, pour des raisons obscures, le numéro un nord-coréen n’a finalement pas fait le déplacement à Moscou. Le jour des cérémonies du 70e anniversaire de la fin de la « Grande guerre patriotique », il a supervisé le tir d’un missile balistique mer-sol présumé.
« Il n’y a actellement pas de menace sur le pouvoir exercé par Kim Jong-Un et la stabilité de la Corée du Nord », a estimé Michael Madden, de l’Institut américano-coréen de l’université John-Hopkins. « Mais si cela [les purges] continue à se produire l’année prochaine, alors nous devrons commencer sérieusement à envisager un plan d’urgence pour la péninsule coréenne », a-t-il dit à l’agence Reuters.
