Irak : Le porte-avions Charles de Gaulle a quitté l’opération Chammal

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La participation française à la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis est désormais significativement amoindrie depuis le départ, le 18 avril, du groupe aéronaval (Task Force 473) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle.

Ce dernier a engagé au-dessus de l’Irak, pendant près de deux mois, 12 Rafale, 9 Super Étendard et 1 appareil de guet aérien E2C Hawkeye. En moyenne, ce groupe aérien embarqué (Gaé) a effectué quotidiennement entre 10 et 15 sorties aériennes pour des missions d’appui, de reconnaissance et de contrôle du trafic aérien. Qui plus est, les capacités de certains bâtiments, comme ceux de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, ont été sollicités.

En outre, le porte-avions français, avec son escorte, a assuré la permanence aéronavale de la coalition pendant quelques jours, soit le temps d’attendre l’arrivée de l’USS Theodore Roosevelt, venu relever l’USS Carl Vinson dans les eaux du golfe arabo-persique.

« En apportant un volet aéromaritime à cette lutte et en mettant en avant le pavillon français dans une zone stratégique, nous avons une fois de plus répondu aux besoins militaires de notre pays, et au-delà à ceux d’une coalition internationale », a commenté le contre-amiral Chaperon, commandant la Task Force 473.

Le groupe aéronaval français va maintenant mettre le cap sur Goa, en Inde, pour prendre part à l’exercice Varuna, comme cela avait été prévu au départ de la mission Arromanches. Lors de son engagement au sein de la coalition anti-EI, il avait reçu le concours de la frégate britannique HMS Kent. Cette dernière a été remplacée par la FASM Jean de Vienne.

Désormais, le dispositif aérien de l’opération Chammal est actuellement moins étoffé par rapport à ce qu’il était avant l’arrivée du Charles de Gaulle. Ainsi, le nombre de Rafale mis en oeuvre depuis les Émirats arabes unis est passé de 9 à 6 et le ravitailleur C-135FR a été désengagé puisqu’il n’apparaît plus dans les compte-rendus de l’État-major des armées (EMA).

Au total, la participation française à la coalition internationale repose donc sur 6 Rafale, 1 avion de patrouille maritime Atlantique 2, 6 Mirage 2000D (basés en Jordanie) et d’un avion de contrôle aérien E3F AWACS. Enfin, une centaine de militaires français, répartis en 5 détachements d’instruction opérationnelle (DIO) assurent une mission de formation auprès des troupes irakiennes.

Photo : (c) Marine nationale

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