Encore une attaque contre un convoi de la mission des Nations unies au Mali

Pour la seconde fois en un peu plus d’un mois, un convoi de fournisseurs civils de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a été attaqué par des hommes armés, qui, visiblement, n’ont pas cherché à voler les marchandises transportées.

Ainsi, le 17 avril, aux environs de 19 heures, deux hommes armé ont fait stopper le convoi en question à environ 15 km à l’ouest de Gao, avant d’abattre deux chauffeurs de camion. Puis, les assaillants ont mi le feu aux véhicules tandis que d’autres membres du convoi ont réussi à s’enfuir. Le Bilan est donc de 2 tués et d’un blessé. Une « force d’intervention rapide » de la MINUSMA a été immédiatiement été envoyée sur place.

Le 13 mars, un autre convoi avait été attaqué par une trentaine d’hommes armés aux environs d’In Deliman, sur l’axe Ménaka/Ansongo. Mais comme il était escorté par des casques bleus qui ont riposté, les assaillants furent mis en échec. Et 4 d’entre eux furent capturés.

Cela étant, la dernière attaque a été commise deux jours après un attentat suicide contre le camp de la Minusma à Ansongo, laquelle a fait 2 morts (un enfant et un employé civil des Nations unies) et 21 blessés dont 9 parmis les casques bleus nigériens. Ce dernier a été revendiqué via un message audio par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, né de la fusion entre le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), très présent dans région de Gao, et « Les signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar, un dissident d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Dans son message, al-Mourabitoune explique avoir voulu frapper le contingent nigérien de la Minusma pour la participation du président Mahamadou Issoufou à la marche républicaine organisée à Paris après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercasher, l’emprisonnement de jihadistes à Niamey ainsi que pour l’implantation, au Niger, de bases françaises et américaines.

Pour rappel, al-Mourabitoune avait également revendiqué l’attentat contre un restaurant de Bamako, fréquenté par les expatriés. Commis le 7 mars dernier, il avai fait 5 tués, dans un Français.

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