Quinze chars Leclerc seront déployés en Pologne

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Conformément à ce qui a été annoncé en novembre dernier par Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, puis par une déclaration commune publiée à l’issue d’une réunion intergouvernementale franco-polonaise organisée à Paris au début de cette année, l’armée de Terre va envoyer un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) en Pologne à partir du 20 avril.

Ce déploiement fait partie des mesures de « réassurance » prises par l’Otan après l’annexion de la Crimée, alors territoire ukrainien, par la Russie. Jusqu’à présent, la France a mobilisé principalement des moyens aériens et navals pour renforcer la présence des forces alliées en Pologne et en mer Baltique.

Ce SGTIA sera principalement armé par le 12e Régiment de Cuirassiers (RC) d’Olivet. Ce dernier déploiera 1 escadron blindé à 4 pelotons, soit l’équivalent de 15 chars Leclerc. Ce dispositif sera complété par 1 section d’infanterie fournie par le 16e Bataillon de Chasseurs de Bitche, qui mettra en oeuvre 4 Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) ainse que par une section du 13e Régiment du Génie (RG) de Valdahon, dotée d’un Engin blindé du Génie (EBG) ainsi que de 3 VAB « Genie ». Un détachement logistique assurera le soutien de l’ensemble.

Au total, 300 militaires seront mobilisés, ce qui n’est pas rien compte tenu des engagements extérieurs et intérieurs [ndlr, opération Sentinelle] actuels des forces françaises.

Le SGTIA prendra ses quartiers au camp d’entrainement de Drawsko Pomorskie, dans le nord-ouest de la Pologne. Son déploiement va durer 7 semaines, au cours desquelles il prendra part à plusieurs manoeuvres, dont l’exercice bilatéral Puma 2015, qui se tiendra du 11 au 29 mai.

« L’engagement de chars Leclerc traduit l’importance accordée à cet exercice. Il témoigne de la détermination de la France à être aux côtés de la Pologne et de nos alliés. Cet exercice permettra d’entretenir les savoir-faire et l’interopérabilité nécessaires à la préservation d’une arme blindée capable de participer à des actions de force, en particulier dans un cadre multilatéral », explique le ministère de la Défense.

Avec la crise ukrainienne, les chars lourds reviennent à la mode, alors qu’ils étaient volontiers critiqués pour justifier les coupes budgétaires. L’Allemagne a récemment décidé de porter le nombre de chars Leopard 2 en service au sein de la Bundeswehr à 328 contre 225 actuellement. En novembre 2014, la British Army avait engagé, également en Pologne, 20 Challenger 2 du King’s Royal Hussars et des véhicules blindés Warrior, dans le cadre, selon le ministère britannique de la Défense, d’un des « grand déploiement de blindés en Europe de l’Est depuis 6 ans »

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