Mali : Un camp des Nations unies visé par un attentat suicide dans la région de Gao

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Les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) viennent une nouvelle fois été la cible d’une attaque lancée très probablement par un groupe jihadistes.

Ainsi, le 15 avril, vers 11H30, un véhicule de type 4×4 suicide a explosé après avoir tenté de forcer l’entrée du camp de la MINUSMA à Ansongo, dans la région de Gao. L’explosion a fait 3 tués parmi les civils et 9 blessés – dont 2 sont dans un état grave – dans les rangs des casques bleus nigériens.

« Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à nouveau pris pour cible, ainsi que des civils innocents. Cet attentat ne détournera pas la MINUSMA de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali », a commenté Mongi Hamdi, le Représentant Spécial et Chef de cette missions des Nations unies, après avoir condamné une attaque « lâche et odieuse ».

Il s’agit du premier attentat suicide commis dans la région d’Ansongo, qui fut déjà  le théatre d’une embuscade meutrière qui, tendue par des jihadistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) coûta la vie à 9 militaires nigériens en octobre dernier. En mars, un convoi de « fournisseurs » de la MINUSMA fut également attaqué par une trentaine d’hommes armés. Ces derniers furent mis en échec par les casques bleus.

Pourtant, l’opération Barkhane, lancée dans la Bande sahélo-saharienne (BSS) le 1er août 2014, maintient la pression sur les groupes terroristes, et en particulier sur leurs flux logistiques. Ainsi, en mars, une mission dans l’Adrar du Tigharghar a permis de mettre la main sur 4.000 munitions et 1.000 obus. En outre, 4 jihadistes ont été tués.

« L’Adrar des Ifoghas et en particulier du Tigharghar est aujourd’hui essentiellement une zone de passage et de stockage d’armes pour des opérations de harcèlement des forces de la Minusma, aujourd’hui le combat consiste à déceler ces caches, couper ces flux logistiques », avait expliqué, en mars, le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’État-major des armées (EMA), au sujet de cette opération.

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