Désarmement : La base de Luxeuil visitée par les représentants d’une cinquantaine d’État et d’organisations internationales

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En 2008, le président Sarkozy avait annoncé la réduction d’un tiers de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire. À l’époque, cette dernière reposait notamment sur 3 escadrons de chasse dotés de Mirage 2000N : les 1/4 Dauphiné et 2/4 La Fayette basés à Luxeuil et  le 3/4 Limousin installé à Istres.

Depuis, cette configuration a donc évolué puisque, désormais, les Forces aériennes stratégiques (FAS) ne mettent plus en oeuvre que deux escadrons armés de missiles ASMP-A, dont le 1/91 Gascogne, qui implanté à Saint-Dizier, est équipé de Rafale, et le 2/4 La Fayette, lequel a quitté la Haute-Saône pour Istres, après la dissolution du le 3/4 Limousin.

En clair, la base aérienne (BA 116 de Luxeuil a ainsi perdu ses deux escadrons nucléaires. En outre, son dépôt atelier munitions spéciales (DAMS) 13.004 a fermé ses portes en juillet 2011. Actuellement, elle est la « maison » du groupe de chasse 1/2 Cigognes, venu de Dijon.

Pourquoi ce rappel? Parce que cette dernière vient d’être visitée par une cinquantaine de représentants d’États et d’organisations internationales dans le cadre de la politique de transparence voulue par le président Hollande en matière d’armement nucléaire.

En février, le chef de l’État a en effet appelé tous les pays dotés de l’arme nucléaire de faire preuve de transparence, en souhaitant que l’ouverture de sites français « inspire l’attitude d’autres puissances nucléaires, avec des visites auxquelles nos experts pourront également se rendre ».

Dans un communiqué conjoint, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères ont précisé que ces représentants de gouvernements étrangers et d’organisations internationals ont pu visiter « les anciens dépôts de munition d’armes nucléaires de cette base et les anciennes installations de l’escadron de chasse La Fayette ». L’objet d’une telle visite n’est pas évident, si ce n’est pour constater que les locaux sont… vides.

Les deux ministères rappellent que la France a déjà organisé une visite de ce type en ouvrant les portes des installations de production de matières fissiles de Pierrelatte et Marcoule à une quarantaine de représentants d’États membres de la Conférence du désarmement. Même chose en 2009, avec cette fois des experts non gouvernementaux et des journalistes. « La France avait été le premier État doté d’armes nucléaires à prendre une telle mesure de transparence », ont-ils insisté.

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