Yémen : Les marins français ont essuyé des tirs lors d’une opération d’évacuation de ressortissants à Aden

aconit-20150409

Au lendemain d’une opération d’évacuation de 44 ressortissants (RESEVAC) menée à  Balhaf (Yémen) par le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, le patrouilleur hauturier « L’Adroit » et la frégate légère furtive Aconit en ont mené une seconde, le 5 avril, à Aden, ville actuellement théâtre de combats entre les milices chiites houthis et les forces gouvernementales.

Dans un premier temps, L’Adroit a mis en oeuvre ses embarcations rapides vers 06h00 afin de pouvoir évacuer 25 personnes, dont 13 enfants. L’opération a duré 3 heures. Un peu plus tard, l’Aconit, « en liaison étroite avec les autorités portuaires yéménites », a accueilli à son bord 38 autres ressortissants de différentes nationalités. C’est au cours de cette RESEVAC que les marins français ont été pris sous le feu d’un groupe armé.

« Au départ, l’idée était de récupérer les civils sur des structures portuaires » à hauteur d’Aden, a affirmé, ce 9 avril, le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’État-major des armées (EMA). L’Aconit a alors tenté une opération de récupération mais les marins ont été la cible de groupes armés non identifiés.

« Il a fallu reconsidérer la manœuvre et diriger (les civils) vers des plages où nous avons pu les récupérer quelques heures plus tard », a-t-il dit.

C’est alors qu’une course contre la montre a été engagée car les ressortissants qui devaient être évacués s’étaient « dévoilés » et il y avait donc un risque de les voir « suivis » par des groupes armés susceptibles d’être tentés de les utiliser comme « monnaie d’échange » ou « moyen de pression », a expliqué le colonel Jaron.

« Il a fallu vite déterminer un autre point de récupération » a-t-il poursuivi. Et ce dernier a été rejoint par les ressortissants étrangers par leurs propres moyens. « C’est une opération qui s’est faite sous tension du feu et du temps », a souligné le porte-parole de l’EMA, qui a rappelé que les RESEVAC sont des missions souvent « périlleuses ».

Au total, au cours du congé pascal, la Marine nationale a, grâce au BCP Dixmude, à l’Adroit et à l’Aconit, évacué 109 personnes vers Djibouti.

Vidéo : Images d’une RESEVAC menée au Yémen (via Mars Attaque)

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]