Le gouvernement portugais va négocier l’achat du TCD Siroco, bientôt désarmé par la Marine nationale

En octobre dernier, le couperet est tombé : dans le cadre des restructurations du ministère de la Défense, il a été décidé, pour la Marine nationale, de désarmer, en 2015, le transport de chalands de débarquement Siroco, le pétrolier-ravitailleur Meuse, le patrouilleur austral Albatros ainsi que les deux patrouilleurs de surveillance de site Athos et Aramis.

S’agissant plus particulièrement du TCD Siroco, récemment sollicité pour acheminer du matériel en Jordanie au profit du détachement « chasse » engagé dans l’opération Chammal et actuellement engagé dans l’opération Corymbe, il est question de le revendre étant donné qu’il a encore du potentiel. Reste à savoir à qui…

Ayant acquis, en 2011 et dans des circonstances similaires, le TCD Foudre, désormais appelé « Sargento Aldea », le Chili est une piste évidente. En raison de difficultés financières, le gouvernement chilien a soufflé le chaud et le froid.

Mais, dans un entretien accordé au quotidien La Tercera, le ministre chilien de la Défense, Jorge Burgos, a confié que « la possibilité d’avoir un navire jumeau du Sargento Aldea » était de nouveau à l’étude. Mais « c’est une dépense importante et il y a d’autres priorités », a-t-il ajouté.

Le Brésil a, pendant un temps, fait part de son intérêt. Mais, a priori, la priorité de Brasilia serait de construire sous licence deux nouveaux navires amphibies dans le cadre du « Programa de Obtenção de Navios Anfibios » (PRONANF). Pour rappel, la marine brésilienne avait aussi racheté le porte-avions Foch, qui est désormais le Sao Paulo.

Mais la piste la plus sérieuse reste celle du Portugal. Et pour cause : le gouvernement portugais a annoncé, le 8 avril, l’ouverture de négociations formelles avec Paris en vue de l’acquisition du TCD Siroco, qu’il estime être une « occasion unique ». Sans doute en sera-t-il question avec le Premier ministre français, Manuel Valls, lors de son déplacement à Lisbonne, prévu le 10 avril.

Visiblement, le Portugal est donc très intéressé par le TCD Siroco, dont le prix de vente est évalué à 80 millions d’euros, dans la mesure où cela fait plusieurs années que la marine portugaise compte se doter de capacités amphibies. C’est ainsi qu’elle avait misé sur le programme « Navio Polivalente Logistico », ou NAVPOL, lequel a finalement été suspendu en raison des coupes budgétaires drastiques effectuées en contrepartie d’un prêt international de 78 milliards d »euros accordé à Lisbonne en mai 2011.

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