Le patrouilleur hauturier « L’Adroit » prend en charge des réfugiés ayant fui le Yémen
Initialement, le patrouilleur hauturier « L’Adroit » devait rejoindre l’opération européenne Atalante afin de mener des missions de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden. Mais, depuis qu’il a rejoint sa zone d’opérations, le navire a été sollicité pour d’autres tâches.
Ainsi, après l’opération d’évacuation de 44 ressortissants étrangers (RESEVAC) menée le 4 avril par le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude au port yéménite de Balhaf, L’Adroit a pris part, le lendemain, à une mission similaire aux côtés de la frégate légère furtive Aconit.
Cette dernière a ainsi recueilli à son bord 38 ressortissants de différentes nationalités qui cherchaient à fuir la ville portuaire d’Aden, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours. Peu avant, L’Adroit en avait fait de même après avoir mis à terre des éléments de sécurisation, et cela au profit de 25 personnes, dont 23 ressortissants français et 13 enfants.
Après ce RESEVAC, L’Adroit, placé sous le contrôle opérationnel du commandant des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), a repris le cours de sa mission jusque dans la soirée du 5 avril. Après avoir repéré, à l’est d’O’Bock, un boutre se dirigeant vers les côtes djiboutienne, le bâtiment de la Marine nationale a escorté l’embarcation, à bord de laquelle avaient pris place 92 Djiboutiens, mais également 27 Yéménites, 13 Saoudiens, 4 Kenyans, un Ethiopien, un Somalien et une Française jusqu’à sa prise en charge par un patrouilleur djiboutien.
Le lendemain, le même scénario s’est reproduit, avec cette fois un boutre parti du port yéménite d’al-Moka, avec 156 personnes à bord, dont 2 ressortissants français. L’Adroit a escorté l’embarcation, en relation avec la marine djiboutienne, et y a dépêché son équipe médicale pour s’occuper des réfugiés. Ces derniers ont fini par arriver à Djibouti en début d’après-midi.
Pour rappel, L’Adroit, développé sur fonds propres par DCNS, a été prêté à la Marine national par l’industriel. Et cela, jusqu’à l’été prochain.
