Séoul retient KAI et Lockheed-Martin pour son programme d’avion de combat KF-X

kfx-20150330Après avoir décroché un contrat de 1,5 milliards d’euros pour le développement et la livraison de de 214 hélicoptères à la Corée du Sud via sa filiale Airbus Helicopters, le groupe Airbus misait sur le programme sud-coréen de futur avion de combat, appelé KF-X (Korean Fighter Xperiment).

Pour cela, il s’est allié avec Korean Air Lines Co (KAL) afin de proposer une offre alternative à celle soumise par le tandem constitué par Korean Aerospace Industries (KAI) et l’américain Lockheed-Martin. Le jeu en valait la chandelle : pour une cible d’au moins 120 appareils à produire, le contrat était évalué à 7,15 milliards d’euros. Et comme ce projet est aussi le fruit d’une coopération avec Jakarta, 80 exemplaires devraient être livrés aux forces aériennes indonésiennes.

En effet, ce programme est financé, en vertu d’un accord bilatéral de défense, à 60% par la Corée du Sud et à 20% par l’Indonésie, les 20% restants étant à la charge du consortium vainqueur de l’appel d’offres.

Le programme KF-X, lancé en 2001, doit permettre de remplacer les avions F-4D / E Phantom II et F-5E / F Tiger II sud-coréens à partir des années 2020.  Ce nouvel appareil devra afficher des performances supérieures aux F-16, avec notamment un rayon d’action supérieur de 50%, un radar à antenne active (AESA) et un système de liaison de données tactiques.

Au final, c’est une nouvelle fois Lockheed-Martin qui remporte la mise, après avoir déjà vendu à Séoul 40 exemplaires de son F-35 (toujours en phase de développement) alors que le F-15 SE de Boeing tenait la corde. Dans le cadre de ce contrat, l’avionneur américain avait justement proposé des transferts de technologies en faveur du programme KF-X.

« Après examen de leur plan de développement, des capacités et du montant de leur offre par une équipe d’évaluation composée d’officiels du gouvernement et d’experts, nous avons sélectionné KAI comme soumissionnaire prioritaire », a ainsi fait savoir, ce 30 mars, l’Administration du programme d’acquisition de défense (DAPA) sud-coréenne. « Nous prévoyons de signer le contrat au cours du premier semestre de cette année après avoir négocié avec le soumissionnaire retenu sur la technologie et le prix », a-t-elle ajouté.

À vrai dire, le choix de la DAPA n’est pas une surprise. En effet, KAI et Lockheed-Martin coopèrent déjà pour la production de l’avion d’entraînement avancé T-50 Golden Eagle.

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