Le chef du principal groupe jihadiste tunisien aurait été tué lors d’une opération des forces spéciales

Bien que l’État islamique (EI) a revendiqué l’attentat commis contre le musée national du Bardo, à Tunis, les autorités tunisiennes accusent la Phalange Okba Ibn Nafaa, liée à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d’en être responsable.

Cette organisation est surtout active dans le secteur du mont Chaambi, une région difficile d’accès, à la frontière avec l’Algérie. D’ailleurs, cette dernière semble faire l’objet d’une attention toute particulière.

En effet, grâce au site FlightRadar24, un internaute tunisien a remarqué qu’un avion de type Beechcraft Super Air King 350, effectuait des ronds au-dessus du mont Chaambi. Un autre blogueur, s’y est intéressé de près. Et il a découvert que l’appareil avait décollé de la base de Pantelleria (Italie) et qu’il appartenait à la société américaine AGC Aerospace & Defense, qui fournit des prestations en matière de renseignement. L’appareil en question aurait commencé ses vols à partir du 21 mars.

Quoi qu’il en soit, et alors qu’une marche contre le terrorisme était prévue à Tunis, le Premier ministre, Habib Essid, a annoncé qu’un certain Lokmane Abou Sakhr avait été tué la veille par les forces spéciales tunisiennes.

« Les forces tunisiennes ont pu tuer hier (samedi) soir les plus importants éléments de la Phalange Okba Ibn Nafaa, à leur tête Lokmane Abou Sakhr », a-t-il dit à la presse. Au total, 9 jihadistes ont été mis hors de combat au cours d’un accrochage ayant eu lieu à Sidi Aïch, dans la région de Gafsa (centre-ouest).

Spécialiste des explosifs, Abou Sakhr était originaire de Béjaïa (nord de l’Algérie). Ayant entamé des études de chimie qu’il n’a pas terminé, il aurait eu des liens avec Mokhtar Belmokhtar, désormais à la tête du groupe al-Mourabitoune (les Almoravides). Par le passé, son arrestation a été annoncée puis démentie à plusieurs reprises.

En septembre 2014, la Phalange Okba Ibn Nafaa a exprimé un soutien « fort » à l’État islamique, sans pour autant aller jusqu’à lui prêter allégeance.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]