Thales et BAE Systems remportent un contrat pour le futur système franco-britannique de lutte contre les mines

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Le traité de Lancaster House, signé en novembre 2010, renforce la coopération militaire entre la France et le Royaume-Uni. Et cela, au niveau opérationnel et dans le domaine de l’armement. En janvier 2014, suite au sommet franco-britannique de Brize-Norton, des engagements furent pris par les deux pays pour le lancement d’une nouvelle phase de travaux dans le domaine des drones aériens de combat, le développement et la production du missile anti-navire léger (ANL) et la mise au point de technologies concernant la guerre des mines, via le programme « Maritime Mine Counter Measures » (MMCM).

Depuis, les études portant sur le Système de combat aérien futur (SCAF) et le projet d’ANL ont été lancés. Restait à en faire de même pour le programme MMCM. Ce qui est désormais le cas, avec la notification à Thales et à BAE Systems, par la Direction générale de l’armement (DGA) et la DE&S, son homologue britannique, d’un contrat  portant sur la définition, la réalisation et la qualification de deux prototypes d’un système de drones navals, de surface et sous-marins, d’ici 2019

L’attribution de ce contrat « Maritime Mine Counter Measures », dont le montant n’a pas été précisé, est le résultat d’un « dialogue compétitif conduit par l’OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement)’, a indiqué la DGA, dans un communiqué diffusé le 27 mars.

Les drones du projet MMCM « seront mis en oeuvre à partir d’un ‘bateau mère’ ou depuis la terre », a encore précisé la DGA. « Par comparaison aux chasseurs de mines actuels, le système permettra de maintenir l’homme en dehors de la zone de danger », a-t-elle fait valoir.

« Chaque système est constitué d’un drone de surface (USV Unmanned Surface Vehicle) équipé de moyens de navigation autonomes, de sonar de détection et d’évitement d’obstacles, de moyens d’identification et de neutralisation utilisant des véhicules téléguidés (ROV Remote Operated Vehicles), d’un sonar tracté (T-SAS Towed Synthetic Aperture Sonar), et de drones sous-marins autonomes (AUV – Autonomous Underwater Vehicles) », a, de son côté, expliqué Thales.

Il s’agit d' »une étape clé de la transformation des capacités en guerre des mines de demain et l’utilisation opérationnelle des drones », a-t-il ajouté.

Outre Thales, qui réalisera « réalise la solution intégrée du centre opération (Portable Operation Center – POC) » et BAE Systems, qui fournira « le système de gestion de mission », d’autres industriels participeront à ce programme en qualité de sous-traitants. Ce sera ainsi le cas du groupe français ECA pour les véhicules sous-marins, ASV pour le véhicule de surface, SAAG, pour le véhicule téléguidé et Wood&Douglas pour les communications.

« Le projet de lutte contre les mines navales MMCM occupe une place importante dans la préparation de l’avenir des systèmes de défense au profit des armées françaises et britanniques. Il traduit la volonté d’innovation de nos deux pays pour conserver une longueur d’avance dans les domaines technologique, industriel et opérationnel du secteur de la lutte sous-marine », a commenté Laurent Collet-Billon, le délégué général à l’armement.

Le projet MMCM est en fait une « brique » de deux programmes menés en France et au Royaume-Uni. Pour la Marine nationale, il s’agit du « Système de lutte anti-mines futur » (SLAMF), qui doit permettre de renouveller ses capacités de guerre des mines après 2020. Quant à la Royal Navy, il s’agit du « Mine Countermeasures and Hydrographic Capability », lequel visa à moderniser ses capacités hydrographiques et de lutte contre les mines navales.

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