La France et le Japon ont signé un accord de coopération militaire

Les relations entre la France et le Japon sont au beau fixe. L’an passé, il était question d’un renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, notamment en matière de développement et de production en commun d’armements.

Depuis, le Japon a levé les restrictions qui pesaient sur ses industriels de l’armement en matière de vente de matériels militaires à l’étranger, ce qui autorise désormais des partenariats internationaux. Et Paris et Tokyo ont mis en place un comité de contrôle mutuel de leurs exportations d’équipements de défense afin d’éviter les malentendus, comme quand, par exemple, DCNS avait vendu des grilles d’appontage pour les navires chinois.

Du coup, la route est désormais dégagée pour la signature d’accords de coopération… Ce qui vient d’être fait, le 13 mars, à Tokyo, à l’occasion, d’une réunion dite 2+2, c’est à dire avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.

« Nous soutenons la volonté du Japon de s’engager plus fortement dans le monde et cela rend possible des coopérations nouvelles entre nos deux pays comme stabilisateurs de paix », a fait valoir Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères.

Ainsi, un accord « intergouvernemental sur le transfert des équipements et technologies de défense » a été signé. « Cela fixera le cadre de notre collaboration avec un certain nombre de perspectives », a expliqué la chef du Quai d’Orsay, qui a cité des projets concernant « les systèmes de drones, les hélicoptères et l’espace ».

 

 

Cependant, ce n’est pas le premier accord de ce type que le Japon signe : il en a fait de même avec les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni

Pour Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, il s’agit d’un « pas considérable qui devrait être suivi le plus rapidement possible, peut-être avant la fin de l’année, d’un accord de logistique et approvisionnement. »

En clair, il est question de préparer un « Accord d’acquisition et de services croisés » (Acsa) afin d’organiser la coopération logistique entre forces armées. Le Japon a signé un texte de ce type avec l’Australie et les États-Unis.

Il est aussi question d’une meilleure coopération en Afrique et dans le Pacifique Sud. « Nous avons déjà des actions communes (…) mais nous pouvons et voulons aller plus loin », a affirmé M. Fabius. De son côté, le ministre français de la Défense a plaidé pour le « renforcement des actions bilatérales, singulièrement dans le domaine de la sécurité maritime, contre la piraterie et le terrorisme ».

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