Les moniteurs simulateur de vol ont désormais leur insigne de brevet de spécialité
Il faut toute une armée pour faire voler les avions de l’armée de l’Air… Et parmi les métiers nécessaires à cette mission, il y en a un qui est d’autant plus méconnu qu’il ne compte que 127 spécialistes : celui de moniteur simulateur de vol.
Cette spécialité est relativement « pointue » et demande une formation à la fois longue et exigeante. Selon le site de recrutement de l’armée de l’Air, elle consiste à « conduire des missions d’instruction dont le niveau de technicité s’est accru avec la dernière génération d’aéronefs Mirage 2000 ou Rafale » (et l’on peut ajouter l’A400M Atlas) et à « enseigner notamment les connaissances cabine, les procédures normales et de secours de l’aéronef, ainsi que la phraséologie aéronautique en langue anglaise ».
La fiche « métier » du Répertoire National des Certifications Professionnelles précise toutes les qualifications nécessaires pour exercer cette spécialité. Il faut ainsi :
- Connaître les caractéristiques d’emploi d’un simulateur;
- Posséder les connaissances théoriques nécessaires à l’utilisation du domaine aéronautique (navigation, réglementation, instrumentation) ;
- Connaître les caractéristiques techniques, d’emploi d’un aéronef et les principes de pilotage;
- Connaître les spécificités écoles, tactiques ou logistiques des missions dévolues à l’unité;
- Connaître les caractéristiques techniques de l’avion;
- Connaître et exploiter la documentation aéronautique et technique de l’avion;
- Savoir appliquer les procédures normales et secours de l’aéronef utilisé;
- Posséder les connaissances nécessaires à l’utilisation de la guerre électronique;
- Connaître la cartographie aéronautique;
- Avoir une approche de la météorologie et de la mécanique du vol;
- Connaître les règles de circulation aérienne.
- Maîtriser la géométrie spatiale;
- Connaître la phraséologie aéronautique en langue française et anglaise ;
- Connaître les techniques pédagogiques;
- Connaître les programmes d’entraînement des élèves;
- Connaître les principes et méthodes d’enseignement;
- Connaître les différentes aides pédagogiques;
- Connaître les méthodes de conduite d’une séance d’instruction sur le type de matériel utilisé;
- Connaître les méthodes du debriefing oral, manuscrit et la notation associée;
- Connaître le fonctionnement et l’utilisation des moyens de restitution.
Jusqu’à présent, les moniteurs simulateur n’avaient pas d’insigne de brevet de spécialité. C’est désormais chose faite, depuis le 11 mars dernier. « L’ensemble des chefs de services ‘simulateurs’ ont été conviés à une cérémonie de remise d’insigne sur la base aérienne 705 de Tours », a indiqué l’armée de l’Air, sur son site Internet.
Pour le général Alain Rouceau, sous-directeur « emploi formation » de la direction des ressources humaines de l’armée de l’Air, cet insigne « permet la reconnaissance des instructeurs au sein de la communauté des aviateurs ».
La définition héraldique de ce nouvel insigne, homologué le 1er novembre 2014, est la suivante : « Horizon artificiel d’argent et de sable à six repères posé en barre, chargé en pointe de la capitale S et en chef d’un vecteur d’or, à la bordure du même chargée des capitales N au chef, W à dextre et E à senestre, deux foudres en sautoir formant la bordure en pointe, un vol du métal brochant au cœur. »