La Pologne veut des missiles de croisière pour ses trois futurs sous-marins

Le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak, a confirmé, ce 12 mars, une information selon laquelle la Pologne prévoit de doter ses trois futurs sous-marins de missiles de croisières et, qu’à ce titre, elle a interrogé les États-Unis sur la « disponibilité » de ses  BGM-109 Tomahawk, actuellement mis en oeuvre par l’US Navy.

« Je confirme cette information », a dit M. Siemoniak sur les ondes de la radio publique  Jedynka. « L’an dernier, j’ai décidé que les navires polonais devraient en être capables [ndlr, de lancer des missiles de croisière] et nous nous adressons à tous ceux qui sont en mesure de livrer une telle arme, y compris à la partie américaine », a-t-il précisé. Ce qui veut dire aussi que le Scalp naval (ou le Missile de croisière naval, MdCN) de MBDA est dans la course.

En outre, M. Siemoniak a aussi indiqué que la procédure visant à acquérir trois nouveaux sous-marins serait suceptible d’être lancée dans le courant de cette année. Aussi, les industriels français ont une belle carte à jouer.

Pendant longtemps, Varsovie a privilégié l’achat de gré-à-gré de sous-marins allemands, avant d’y renoncer à cause de la réglementation européenne. Du coup, pour cet appel d’offres, au moins trois sous-marins sont en lice : le U212A de ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), le S-80 de Navantia et le Scorpène du constructeur français DCNS, qui a en outre conclu un partenariat avec la société polonaise MARS-Nauta, avec, à la clé, un ambitieux transfert de technologie.

Or, en septembre dernier, l’on apprenait que DCNS comptait proposer le Scorpène avec le MdCN, à l’origine développé par MBDA pour les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda et les frégates multimissions (FREMM) de la marine française. Et aucun concurrent en compétition ne peut rivaliser, pour le moment, avec une telle offre, laquelle permettrait aux forces navales polonaises de disposer d’une capacité de frappe en profondeur depuis la mer.

Selon le site Mer&Marine, la Pologne n’avait pas songé à intégrer cette capacité dans les spécifications requises pour ses futurs sous-marins. Visiblement, l’offre de DCNS a donc donné des idées aux responsables polonais. L’industriel français en retirera-t-il le bénéfice? Car le Scorpène n’est pas le seul sous-marin à tirer des missiles de croisière. Par exemple, le S-80 espagnol pourrait être doté de Tomahawk. Du moins s’il n’est pas trop lourd pour être opérationnel..

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