Les jihadistes de Boko Haram chassés de la ville de Damasak par les forces tchadiennes et nigériennes

En novembre dernier, Boko Haram, désormais lié à l’État islamique (EI), s’emparait des villes de Damasak, située à l’extrême nord de l’État de Borno (Nigéria), près de la frontière avec le Niger. Et cela avait contraint les civils – ainsi que de nombreux militaires nigérians – à prendre la fuite pour échapper aux exactions du groupe jihadiste.

Finalement, Boko Haram ne sera pas resté maître de cette localité bien longtemps : il vient en effet d’en être chassé par les troupes tchadiennes et nigériennes, qui, le 8 mars, ont lancé une grande offensive contre les jihadistes depuis le Niger.

Un temps annoncée par des sources militaires nigériennes, la prise de Damasak par la force mixte a été laconiquement confirmée par la présidence tchadienne.

Apparemment, les combats y ont été violents et la progression des militaires nigériens et tchadiens a été freinée par des mines dispersées par les jihadistes aux abords de la ville.

Si aucun bilan officiel n’a été donné, une source sécuritaire tchadienne a affirmé qu’au moins 200 combattants de Boko Haram y auraient été tués. En outre, 10 soldats tchadiens ont perdu la vie et 20 autres ont été blessés.

Par ailleurs, d’après Reuters, la ville de Malam Fatori aurait également été reprise aux jihadistes. Ces derniers en avaient pris le contrôle en novembre 2014, comme celle de Damasak. « Nous avons reconquis tous les territoires contrôlés par Boko Haram », a ainsi affirmé le lieutenant-colonel Asuquo Eka. « Au moment où nous parlons, Madagali est le dernier gouvernement local qui n’a pas été récupéré, mais il va l‘être normalement », a-t-il ajouté.

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