Les gardes-côtes italiens veulent être armés

italie-20150227

Le « Corpo delle capitanerie di porto – Guardia Costiera« , c’est à dire le Corps des capitaineries de port – Garde côtière, est une branche de la marine militaire italienne dont la mission concerne l’action de l’État en mer. Pour cela, il dépend de plusieurs ministères, dont celui des Transports.

Bien qu’ayant un statut militaire, donc, les gardes-côtes italiens n’ont pas le droit d’être armés, alors qu’ils sont confrontés à la violence croissante des passeurs impliqués dans les filières d’immigration clandestine entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa.

Le 15 février, 2.164 migrants ont ainsi été secourus en mer, à quelques dizaines de milles des côtes libyennes, par la Guardia Costiera, appuyée par d’autres moyens de la marine militaire et des cargos déroutés pour l’occasion. Lors de cette opération de sauvetage, 4 passeurs, armés de fusils d’assaut Kalachnikov, ont menacé les gardes-côtes italiens avant de prendre la fuite à bord d’un des canots tout juste évacué de ses occupants.

Syndicat officieux des 11.000 gardes-côtes italiens, le Conseil intermédiaire de représentation des gardes-côtes a justement pris cet exemple dans une délibération qui, votée ce 27 février, demande d’armer les militaires de la Guardia Costiera.

« De fait », le Corps des capitaineries de port « participe pleinement à l’activité de police dans ses domaines de compétence, au même titre que les autres corps armés de l’Etat », souligne le texte, qui estime « humiliant » d’en appeler aux carabiniers quand des gardes-côtes sont agressés par des pêcheurs mécontents de s’être fait prendre, comme cela a été le cas début février à Porto Empedocle.

Pour ce syndicat officieux, être obligé d’en appeler à d’autres corps « pour protéger le personnel est un élément démotivant au quotidien, et une déperdition de ressources économiques et humaines qui rendent vains les efforts innombrables et les sacrifices du personnel et du commandement général ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]