Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne

Pour Airbus Helicopters, la Pologne représente un enjeu majeur : ce pays, qui maintient ses dépenses militaires, a lancé un appel d’offres portant sur 70 hélicoptères multi-rôles pour un montant estimé à plus de 2,5 milliards d’euros. En outre, il est aussi question pour les forces polonaises, de se doter d’une trentaine d’hélicoptères d’attaque. Or, pour les activités militaires de l’ex-Eurocopter, l’exportation est une priorité.

Pour le premier appel d’offres, Airbus Helicopters a proposé l’EC-725 Caracal, face au Sikorsky S-70 Black Hawk et à l’AgustaWestland AW149. Pour le second, le Tigre est en compétition avec l’AH-64 Apache de Boeing et l’AW-129.

Sans attendre les résultats de ces appels d’offres, Airbus Helicopters a inauguré, le 19 février, un centre de recherche et de développement à Lodz, en Pologne, comme il en existe déjà en France, en Allemagne et en Espagne.

« Nous sommes maintenant à Lodz parce que nous avons trouvé ici de très bons ingénieurs, un très bon environnement pour des investissements », a expliqué Guillaume Faury, le PDG d’Airbus Helicopters.

Et aussi parce que l’on y trouve une école polytechnique qui a « participé à la conception des hélices pour l’hélicoptère hybride expérimental d’Airbus, qui a battu le record du monde de vitesse », a précisé Tomasz Krysinski, le vice-président du constructeur pour la recherche et l’innovation. « Nous commençons avec 10 personnes alors qu’à terme, le bureau emploiera 100 personnes », a-t-il ajouté.

« Nous sommes convaincus de la capacité d’Airbus Group de proposer des produits mais aussi d’offrir l’opportunité pour l’industrie polonaise de prendre part à un rôle plus important, de participer à l’avenir à des programmes d’envergure, que ce soit des programmes militaires ou civils, que le groupe Airbus lance et développe par nature », avait fait valoir, en juillet dernier, le patron d’Airbus Helicopters.

Voilà de quoi inciter Varsovie à choisir le Caracal et le Tigre, même si le constructeur se défend de lier l’inauguration de ce centre de recherche au gain d’au moins un des deux appels d’offres.

D’autant plus que ces appareils seront assemblés à Lodz si les contrats sont attribués à Airbus Helicopters, en vertu d’un accord industriel conclu en 2013 avec l’industriel polonais WZL1. Dans le même temps, Turbomeca, qui fournit les turbines, devrait installer une chaîne d’assemblage en Pologne, de même que Safran, qui dispose déjà d’une usine qui, implantée à Sedziszow Malopolski, produits des composants pour moteurs.

Mme le maire de Lodz, Hanna Zdanowska, voit d’ailleurs tous les bénéfices que sa ville pourrait tirer en cas de victoire d’Airbus Helicopters. « «Un tel investissement signifierait pour Lodz 1.000 nouveaux postes de travail », a-t-elle affirmé, selon l’AFP.

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