Des militaires en faction devant un lycée juif menacés de mort

Après les attentats commis entre les 7 et 9 janvier, les forces armées françaises ont déployé 10.500 hommes sur le territoire afin de surveiller et de protéger les « points sensibles ». Et, depuis, plusieurs militaires ont fait l’objet de menaces. Cela a été par exemple le cas dans la nuit du 17 au 18 janvier devant un collège juif du Raincy (Seine-Saint-Denis).

Un autre incident a été signalé à quelques kilomètres de là, dans le même département, devant lycée juif de Montreuil. Ainsi, le 20 janvier, aux environs de 18H30, les militaires chargés de la protection de cet établissement ont été menacés de mort par un homme qui a ensuite pris la fuite en voiture.

Cet individu est venu se porter au niveau des militaires et leur aurait lancé : « Ca fait quoi une balle de kalachnikov dans la tête, ça saigne? ». Une source policière a indiqué à l’AFP que, contrairement au cas du Raincy, « il n’y a pas eu d’exhibition d’arme ».

Suite à cela, un homme d’une vingtaine d’années a été interpellé quelques heures après les faits. Placé en garde à vue, aucune charge n’a finalement été retenue contre lui. Une source judiciaire a indiqué qu’il avait été « mis hors de cause ».

Dans une vidéo diffusée par le Sirpa Terre, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre, a précisé que l' »on confie une arme déplombée à nos soldats, qui sont donc en mesure de riposter s’ils sont attaqués, agressés ou si d’autres le sont ».

Par ailleurs, selon Le Monde, qui, au passage, estime le coût de l’opération intérieure en cours à 1 million d’euros par jour, « certains militaires ont été ostensiblement pris en photo avec des intentions peu claires ». Mais les incidents constatés sont très peu nombreux, « au plus 0,1% des effectifs sur le terrain », d’après l’armée de Terre. Mais « les  militaires sont des cibles, et un soldat devant un site sensible, c’est une cible devant une cible », a confié un officier au quotidien.

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