Une frégate britannique accompagnera le porte-avions Charles de Gaulle lors de la mission « Arromanches »

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Quand le président Hollande adressera ses voeux aux armées à bord du porte-avions Charles de Gaulle, ce dernier sera déjà en mer afin de réceptionner son groupe aérien embarqué, composé de 12 Rafale, de 9 Super Étendard Modernisés (SEM), d’un avion de guet aérien Hawkeye et de 4 hélicoptères.

Le chef de l’État fera donc, le 14 janvier, une escale à Hyères, d’où il décollera à bord d’un hélicoptère, pour rejoindre le porte-avions. Au cours de ses voeux, il devrait préciser ses instructions au sujet de cette nouvelle mission, appelée « Arromanches », la participation du groupe aéronaval (GAN), constitué autour du Charles de Gaulle, à l’opération Chammal ayant été avancée.

« C’est une éventualité qui permettrait d’assurer une présence significative mais elle n’est pas d’actualité et nous ne comptons pas, de manière générale, ajouter actuellement des moyens à ceux déjà décidés en Conseil de défense », a expliqué, en décembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, aux sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées.

Dans son communiqué, l’État-major des armées indique que, « planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du GAN dans le nord de l’océan Indien vise à assurer une mission de présence opérationnelle et de pré-positionnement dans cette zone stratégique pour la France. Il permettra également de développer et d’entretenir nos relations et nos échanges avec les différents pays partenaires présents et leurs forces armées », comme par exemple l’exercice franco-indien Varuna.

Toutefois, il est précisé que le GAN est « à tout moment en mesure d’adapter et modifier son programme en fonction des évolutions de la crise au Levant et des besoins de la coalition pour répondre rapidement aux décisions des autorités politiques ».

Quant aux navires qui composeront le groupe aéronaval autour du Charles de Gaulle, l’on trouve un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) dont le nom n’a pas été communiqué (comme il se doit), la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et le pétrolier-ravitailleur Meuse.

Et quels seront les moyens anti-sous-marins alors que la Marine nationale a désarmé ces dernières années les frégates De Grasse, Georges Leygues et Dupleix et qu’il reste, à Toulon, le Montcalm et le Jean de Vienne? Eh bien ils seront fournis par la Royal Navy, qui mettra à disposition, en mer Rouge, sa frégate de type 23 HMS Kent. Cette dernière est en mission dans le golfe arabo-persique depuis décembre 2014, aux côtés du porte-avions américain USS Carl Vinson.

Pour l’EMA, la présence de cette frégate au sein du GAN illustre ainsi « la confiance qui unit les marines britannique et française et leur haut niveau d’interopérabilité. D’où le  choix de donner le nom « Arromanches » à cette nouvelle mission.  En effet, il est aussi celui d’une ville normande conquise lors du débarquement du 6 juin 1944, par les troupes britanniques, qui y établirent par la suite un port artificiel ainsi que celui du premier porte-avions français d’après-guerre, conçu aux chantiers navals  Vickers-Armstrong, outre-Manche.

À noter également que le Charles de Gaulle sera amené « à opérer sous contrôle opérationnel américain afin d’éprouver et renforcer notre niveau d’interopérabilité et de coopération et ainsi entretenir notre capacité à conduire ensemble des opérations de haute intensité ».

Photo : À bord du Charles de Gaulle (c) Marine nationale

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