Armée de l’Air : La BA 105 d’Évreux réfléchit au concept de « smart base »

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En 2014, et dans le cadre du plan stratégique « Unis pour faire face », trois bases (Nancy, Istres et Avord) ont adopté le modèle « BA XXI » (Base aérienne du 21e siècle), avec la création de l’échelon escadre, de groupes d’appui à l’activité aérienne et de pôles d’intégration des soutiens. L’objectif est de renforcer ainsi la performance opérationnelle de ces plateformes de combat, avec une ouverture vers les partenaires de l’armée de l’Air (autres ministères, alliés, industriels, monde universitaire).

Justement, en matière d’ouverture, la base aérienne 105 d’Évreux-Fauville va innover si l’on en croit les informations de Normandie-Actu, qui évoque le concept de « Smart Base » (dire plutôt « base intelligente »).

« L’idée est d’aller vers plus d’interaction avec notre environnement », a expliqué son commandant, le colonel Feola, selon qui l’objectif est de « devenir un prolongement de l’écosystème local dans lequel elle est implantée ». Et d’ajouter : « C’est en tout cas l’évolution souhaitée par le chef de l’état-major [ndlr, de l’armée de l’Air, le général Denis Mercier] ».

Parmi les initiatives qui pourraient être prises à l’issue de la réflexion actuellement en cours (elle devrait être terminée d’ici le printemps prochain), l’on trouve l’installation d’une crèche ainsi que l’ouverture de commerces de proximité pour les 2.500 personnels de la base. Ce qui fait penser au système américain. Sauf que, aux États-Unis, les emprises militaires sont nettement plus importantes en termes d’effectifs et de surface. En clair, les magasins qui y sont implantés ont plus de chance d’être rentables…

Aussi, le colonel Feola n’exclut pas d’ouvrir ces possibles commerces aux… civils. De même que les installations sportives de la BA 105 et la crèche. Ce qui ne manquera pas de poser des problèmes de sécurité. Encore une fois, une base aérienne est une plateforme de combat.

« En améliorant les conditions de travail, de vie et d’exercice de missions des militaires, nous ne pouvons qu’améliorer leurs performances », estime le colonel Feola, qui envisage différents niveaux de sécurité pour permettre l’accès de certains endroits de la BA 105 au public.

Une autre idée serait de permettre à des avions commerciaux d’utiliser les 3.000 mètres de la piste de la base. « Nous pourrions tout à fait  imaginer y développer du fret pour le privé et pour le civil », a confié le maire d’Évreux à Normandie-Actu. Là, c’est une source potentielle de recettes « extra-budgétaires » qui pourrait voir le jour. « L’environnement est propice, nous sommes très proches de Paris et il y a des projets de liaisons rapides avec la capitale », a fait valoir le commandant de la BA 105.

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