Un groupuscule jihadiste a revendiqué l’attentat commis contre le centre culturel français de Gaza

Alors que le Tribunal de l’Union européenne vient d’annuler l’inscription du Hamas sur la liste des organisations terroristes de l’UE pour un vice de procédure (il a pris soin de souligner que cette décision « n’implique aucune appréciation de fond sur la question de la qualification du mouvement Hamas de groupe terroriste »), le groupuscule Jund Ansar Allah, a revendiqué l’attentat perpétré la semaine passée contre le Centre culturel français de Gaza, dans une vidéo diffusée le 18 décembre par les sites de la mouvance jihadiste.

Le document, qui dure plus de 5 mn, montre des images d’attaques des Occidentaux (les croisés) contre l’État islamique (EI ou Daesh) puis celles de l’engin explosif ayant servi à commettre l’attentat – qui n’a pas fait de victime – contre le centre culturel français.

« Celui qui peut tuer un infidèle américain ou européen parmi les ressortissants des pays qui se sont coalisés contre l’Etat islamique, particulièrement les Français remplis de haine, qu’il le fasse et que Dieu l’assiste », est-il dit dans cette vidéo.

Le centre consulaire français, qui est la plus importante institution étrangère implantée à Gaza (il abrite aussi l’antenne consulaire),  a été visé à deux reprises au cours de ces dernières semaines, avec, le 7 octobre, un incendie criminel. Cet acte avait été revendiqué à l’époque au nom de l’EI mais cela n’avait pas été pris au sérieux.

Quant au Jund Ansar Allah (« Les soldats des partisans de Dieu »), il s’agit d’un groupuscule qui comptait une dizaine d’activistes il y a 5 ans. Essentiellement implanté à Khan Younès et à Rafah (sud de Gaza), il reproche au Hamas d’être « trop libéral ».

En août 2009, son chef spirituel, Abdelatif Moussa (un pédiatre de formation) et son responsable militaire, Abou Abdallah Assoury ont été tués lors d’une opération de police lancée par le Hamas. Cette dernière avait d’ailleurs fait 22 morts et 120 blessés. Un mois plus tôt, le Jund Ansar Allah avait été accusé d’être à l’origine d’un attentat ayant fait 52 blessés. À l’époque, le groupuscule avait annoncé son intention d’établir un  » émirat islamique » dans la bande de Gaza.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]