Un nouveau chef pour la mission des Nations unies au Mali

Depuis son lancement, en 2013, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) était dirigée par le néerlandais Albert Koenders. Mais ce dernier va prochainement quitter ses fonctions et être remplacé par Mongi Hamdi, le ministre tunisien des Affaires étrangères. L’annonce a été faite le 12 décembre par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.

« Le futur chef de la MINUSMA a plus de 25 ans d’expérience dans les domaines du commerce et du développement économique et social au sein du système des Nations Unies, notamment à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et au Département des Nations Unies aux affaires économiques et sociales (DESA) »,  explique le communiqué diffusé par l’ONU.

Mais, visiblement, le choix de cet ingénieur et économiste de formation a surpris les observateurs. D’après RFI, les favoris étaient Arnauld Akodjènou, qui l’actuel numéro 2 de la MINUSMA et David Gressly, un coordinateur humanitaire américain.

Ce changement à la tête de la MINUSMA intervient alors que plusieurs pays contributeurs, en particulier africains, ont plaidé récemment pour un renforcement des moyens des casques bleus déployés au Mali. Ces derniers y ont perdu une trentaine d’hommes au cours de ces 16 derniers mois.

« Il y a des forces qui sont en présence qui doivent mutualiser leurs moyens. Ces forces, c’est la MINUSMA, c’est l’opération Barkhane, ces forces aussi c’est un peu les armées des pays voisins du Mali. Toutes ces forces doivent trouver une synergie afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme », a ainsi estimé, le 2 décembre, à Dakar, Mahamadou Issoufou, le président du Niger.

En outre, l’envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Sahel, Hiroute Guebre Sellassie, a estimé, le 11 décembre, devant le Conseil de sécurité, qu’au Mali, « malgré les progrès réalisés lors des pourparlers inter-maliens à Alger, la situation sécuritaire dans le nord s’est détériorée, via l’intensification des attaques meurtrières ciblant des casques bleus et les communautés situées le long de la frontière avec le Niger ».

Par ailleurs, le commandant de la composante militaire de la MINUSMA, le général rwandais Jean-Bosco Kazura, a également quitté ses fonctions le 8 décembre. Un peu à la surprise générale…. Son successeur n’est pour l’instant pas connu.

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