Trois enquêtes sont en cours après l’accident d’un Alphajet près de Tours

Qu’apporte la présence d’un ministre sur les lieux d’un drame qui vient de se produire, alors que les services de l’État sont déjà fort occupés? Et quand les micros se tendent, que peut-il dire, si ce n’est des banalités?

Peu après l’accident d’un Alphajet de l’École de l »aviation de chasse (EAC) de Tours, le 10 décembre, et étant donné que l’avion est tombé sur un foyer d’accueil de l’Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales, faisant ainsi un tué et 6 blessés, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, à ainsi fait le déplacement en Indre-et-Loire. Et elle a exigé « la transparence absolue » sur ce drame, comme si l’armée de l’Air allait cacher des choses. C’est dire si la confiance règne et que les préjugés ont la vie dure… La BA 705 n’est quand même pas la zone 51 [ndlr, le site où l’US Air Force teste ses appareils secrets]!

Que s’est-il passé? A priori, parti pour un vol de nuit, l’Alphajet a connu un problème technique qui a contraint l’élève-pilote et son instructeur à s’éjecter. L’équipage, qui a été retrouvé sain et sauf, a « visé une zone sombre et apparemment inhabitée » avant de quitter l’appareil, a précisé le colonel Cyril Duvivier, le commandant de la BA 705 de Tours. Malheureusement, l’avion s’est écrasé sur le foyer de la Bellangerie…

Mais que Mme Touraine soit rassurée. Pas moins de 3 enquêtes ont été ouvertes non seulement pour déterminer les causes de cet accident [ndlr, « événement malheureux entraînant des dommages » dit le Larousse] mais aussi pour établir les responsabilités. S’il y en a. Sur ce dernier point, ce sera à la gendarmerie de le dire, puisque le parquet d’Orléans lui a confié une enquête judiciaire.

Une enquête de commandement sera aussi ouverte pour déterminer si une éventuelle faute militaire a été commise. Enfin, le Bureau Enquête Accidents (BEA) Défense-Air a d’ores et déjà été sollicité, comme c’est l’usage en pareil cas. Il lui reviendra d’analyser et de comprendre les causes de la chute de l’Alphajet. Ses rapports n’ont rien de secret : ils font l’objet d’une diffusion via Internet.

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