Les combats contre l’État islamique ont fait plus de 700 tués dans les rangs des combattants kurdes irakiens

Après avoir conquis Falloujah et une partie de Ramadi, dans la province d’al-Anbar, l’État islamique (EI ou Daeh) a lancé une offensive, en juin, afin de s’emparer de la ville de Mossoul. Ce qui leur a permis de proclamer un califat à cheval sur la Syrie et l’Irak. Les forces irakiennes, gangrenées par la corruption (qui plus est avec des effectifs fantômes), n’ont rien pu faire.

Seuls les combattants du Kurdistan irakien, les Peshmergas (« Ceux qui affrontent la mort ») sont apparus capables d’opposer une résistance, notamment à Kirkouk. Initialement dotés de matériels d’origine soviétique, ils ont depuis bénéficié de livraisons d’armes de la part de plusieurs pays occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne.

Cet été, les Peshmergas ont ainsi arrêté l’avancée de l’EI vers Erbil, leur capitale, avec, certes, un appui aérien américain, avant de reprendre le contrôle de plusieurs secteurs, dont le barrage stratégique de Mossoul. Mais selon le bilan donné ce 10 décembre par le gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, ils ont subi des pertes lourdes.

Ainsi, depuis le 10 juin (soit au lendemain du début de l’offensive de Daesh dans le nord de l’Irak), 727 peshmergas ont été tués dans les combats et 3.594 autres ont été blessés. « Ce bilan inclut les officiers, les sous-officiers, les membres des assayesh (renseignements) et de la police, ainsi que les vétérans peshmergas », a précisé le communiqué. En outre, 34 combattants kurdes sont protés disparus.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les renforts kurdes venus de Turquie (PKK), de Syrie et d’Iran combattre les jihadistes, ni les pertes subies par les Peshmergas lors de la défense de la ville syrienne de Kobané.

Les pertes des combattants kurdes irakiens ont considérablement augmenté depuis août. Un premier bilan publié à cette époque faisait état de 150 tués. Les peshmergas ont notamment subi des pertes importantes lors de combats à Jalawla, une ville située à la frontière iranienne dont le sort a longtemps été incertain.

Selon le gouvernement kurde, les peshmerfas étaient jusqu’à présent dans une « phase défensive ». Et il sont en train de passer à une « phase offensive » contre l’EI.

Par ailleurs, l’avancée des jihadistes dans le nord de l’Irak a provoqué l’exode, au Kurdistan, de près d’un million de personnes issues des minorités religieuses (chrétiennes, yazidies, etc…). « L’accueil de ces déplacés fait peser une lourde charge sur les services sociaux (…) et les ressources financières de la région », a fait valoir Ali Sindi, le ministre kurde du Plan.

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