Les États-Unis maintiendront 1.000 soldats de plus en Afghanistan

Le 31 décembre prochain, le mandat de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, prendra fin. Une nouvelle opération, appelée Resolute Support, prendra la suite, avec seulement 12.500 soldats, avec pour mission d’appuyer les forces de sécurité afghanes.

Jusqu’à présent, et grâce à la ratification de l’accord bilatéral de sécurité conclu entre Kaboul et Washington, cette nouvelle opération de l’Otan devait initialement compter 9.800 soldats américains, le reste des effectifs devant être fourni par l’Allemagne, l’Italie et d’autres pays membres de l’Otan (la France n’y prendra pas part).

Seulement, comme l’a expliqué Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense sortant, qui s’est rendu pour la dernière fois en Afghanistan le 6 décembre, « le  retard accumulé au cours de l’élection présidentielle contestée l’été dernier a perturbé les prévisions des Etats-Unis et des nations contributrices de l’Otan en termes d’envoi de troupes pour la mission Resolute Support ». En conséquence, a-t-il ajouté, « le président Obama a donné aux responsables militaires américains les moyens de faire face à des insuffisances temporaires de forces.

Ce qui signifie que 1.000 soldats américains de plus resteront en Afghanistan en 2015, ce qui portera leurs effectifs à 10.800 hommes environ. « Cela ne changera pas les prévisions de retrait total d’ici à fin 2016 », a assuré M. Hagel, qui a également admis que le mouvement taleb continuera à poser des problèmes à Kaboul.

Aussi, en novembre, le New York Times a rapporté que le président Obama avait signé un ordre autorisant les forces américaines déployées en Afghanistan à mener des missions de combat contre les membres d’al-Qaïda ainsi que contre les groupes susceptibles de menacer les autorités afghanes, mouvement taleb inclus.

Cet ordre permet également aux troupes américaines d’apporter un appui aérien à leurs homologues afghanes (ces dernières n’ayant pas encore les capacités nécessaires dans ce domaine), que ce soit au moyen d’avions de combat ou de drones.

« Les opérations ne viseront plus les taliban sauf s’ils menacent directement les Etats-Unis et les forces de la coalition internationale ou s’ils aident directement al-Qaïda », a précisé un responsable américain au quotidien.

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