L’Australie renonce à lancer un appel d’offres pour acquérir ses futurs sous-marins

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Si le constructeur naval français DCNS a planché sur son concept SMX Ocean (une version classique du sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda pour faire court) pour séduire la marine australienne, eh bien c’est mal parti.

Dans son dernier Livre blanc sur la défense, Canberra a précisé qu’il lui faudrait acquérir 12 sous-marins conventionnels afin de remplacer les 6 de la classe Collins actuellement en service au sein de la Royal Australian Navy (RAN). Et pour cela, il était question de lancer un appel d’offres d’un montant d’une vingtaine de milliards d’euros. Une somme en partie compensée par des transferts technologiques et l’assurance que les futurs submersibles soient construits en Australie.

Seulement, le gouvernement australien a revu ses plans en renonçant à lancer un appel d’offres. Outre DCNS, ce dernier intéressait également le suédois Kockums (désormais filiale de Saab) et l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems.

« Nous devons prendre des décisions maintenant et n’avons pas le temps de nous engager dans un processus spéculatif », a expliqué, à l’Australian Broadcasting Corporation, Joe Hockey, le ministre des Finances australien.

Du coup, l’Australie a de très fortes chances de se tourner vers le Japon, qui a récemment assoupli ses règles en matière d’exportation d’équipements militaires. Et son choix pourrait ainsi se porter sur le sous-marin de la classe Soryu, construit par Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries. C’est, du moins, la piste avancée par la presse australienne. Selon The Australian, cette solution serait nettement plus économique, avec un coût, pour 12 submersibles, de « seulement » 18 milliards d’euros.

Pour autant, le ministère australien de la Défense a indiqué qu’aucun industriel n’avait été encore retenu à ce stade.

Quoi qu’il en soit, l’acquisition « sur étagère » de sous-marins mettrait sur la touche le chantier naval ASC (Australian Submarine Corporation), au sujet duquel le ministre australien de la Défense, David Johnston, a récemment déclaré qu’il n’en voudrait pas « pour construire un canoë ». Ce qui, bien évidemment, a donné lieu à une grosse polémique et conduit l’intéressé à faire ses plus plates excuses.

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