Mali : Les casques bleus tchadiens à nouveau visés à Aguel’hoc; 5 roquettes saisies dans la région de Gao

Les casques bleus tchadiens étant régulièrement visés, et après avoir déploré 10 tués dans leurs rangs en septembre, N’Djamena avait haussé le ton auprès de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), en menaçant de retirer son contingent, étant donné que ce dernier était alors plus exposé que les autres.

Et, ces derniers jours, les militaires tchadiens engagés à Aguel’hoc sous la bannière des Nations unies ont eu un mouvement d’humeur – certains ont même quitté leur poste – en raison de retards dans le paiement de leurs soldes.

Comme la solidité d’une chaîne se mesure à celle de son maillon le plus faible, les jihadistes actifs dans le nord du Mali savent où il faut appuyer pour faire mal… En outre, le contingent tchadien, qui s’est illustré lors des combats livrés dans l’Adrar des Ifoghas lors de l’opération Serval, est indispensable – ou presque – pour surveiller les groupes terroristes dans la région d’Aguelhoc.

Ainsi, le 2 décembre, un véhicule des casques bleus tchadiens a été la cible d’un engin explosif improvisé (IED), placé aux abords du camps de la Minusma à Aguel’hoc. Le bilan, qui était encore provisoire dans la soirée d’hier, fait état de 3 blessés, dont un grave.

« Des moyens aériens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et porter assistance aux soldats de la paix », a indiqué la Minusma, dans un communiqué, dans lequel il a été précisé que « 36 casques bleus ont été grièvement blessés et 10 autres ont perdu la vie lors d’explosions d’engins explosifs au Mali ».

Par ailleurs, le même jour, dans la région de Gao, précisément à Almoustarat (300 km au sud d’Aguelhok), une patrouille « longue portée » effectuée par des casques bleus néerlandais ont mis la main sur 5 roquettes de 122 mm, sur la « base de renseignements qui faisaient état de la présence d’un groupe de 30 à 50 hommes armés dans ‘une posture défensive' ».

« Ces munitions sont traditionnellement utilisées dans les attaques contre les populations civiles et les emprises de la Minusma dans le nord, notamment à Gao et Kidal. Le fait qu’elles ne disposent d’aucun dispositif de guidage une fois tirées, rend ces roquettes particulièrement dangereuses car peu précises et donc susceptibles de faire d’énormes dégâts dans les zones où elles explosent, entre 20 et 30 kilomètres de leur point de départ », a expliqué la mission des Nations unies.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]