Fin de la mission française Épidote en Afghanistan

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Plus de deux ans après la fin des opérations de combat des forces françaises en Afghanistan, la mission Épidote, lancée en 2002, a officiellement pris fin le 1er décembre dernier.

Au total, les 35 détachements « Épidote » successifs auront formé plus de 20.000 militaires afghans, dans un contexte souvent difficile. Outre l’insécurité, il fallait faire avec la sociologie afghane, ce qui n’est pas toujours simple (un officier pashtoun ayant, par exemple, du mal à confier des responsabilités à un sulbartene tajdik ou ouzbek.. et inversement), ainsi qu’avec le niveau scolaire et la mentalité des recrues.

Placée sous l’autorité du Nato Training Mission – Afghanistan, la mission Épidote aura ainsi accompagné la montée en puissance de l’armée nationale afghane (ANA), désormais en première ligne face à l’insurrection animée par le mouvement taleb. Les défis ne manqueront pas. Déjà, ces jours derniers, à peine les soldats de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) partis, Camp Bastion, dans la province du Helmand, a été attaqué.

Au cours de cette année, le détachement Épidote s’est focalisé sur 5 écoles de l’ANA, dont 3 ont été reconnues autonomes par l’Otan (l’Intelligence Training School pour le renseignement, l’Armor Branch School pour les blindés et la Combat Support School pour le soutien logistique). Ces dernières semaines, 14 militaires français ont assuré un mentorat auprès du  Command and Staff College (ndlr, École d’enseignement militaire supérieur) et du National Military Academy of Afghanistan, (ndlr, formation initiale des officiers)

« Après plus 10 ans de formation et de mentoring, la mission Epidote s’arrête, les troupes françaises se retirant d’Afghanistan. Ce retrait n’a été possible que parce que les écoles de formation afghanes sont devenues autonomes en termes d’instruction », explique l’État-major des armées.

Bien qu’elle ne participera pas à la nouvelle opération de l’Otan (Resolute Support), qui prendra le relais de l’ISAF le 1er janvier prochain, la France poursuivra sa coopération militaire avec l’Afghanistan dans le cadre du traité d’amitié signé par les deux pays en janvier 2012 et via son ambassade à Kaboul.

Il reste actuellement 200 militaires français en Afghanistan. Le désengagement de la France sera achevé à la fin de l’année, avec le transfert des responsabilités du commandement de l’aéroport militaire de Kaboul (jusqu’alors assumées par le général de brigade aérienne Philippe Lavigne) à la Turquie.

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