Ebola : L’armée française va mettre en place un Centre de traitement et de transit pour soignants en Guinée

Depuis cet été, l’hôpital d’instruction des armées Bégin de Saint-Mandé (94) fait partie des 9 établissements de référence pour l’accueil de patients contaminés par le virus Ebola, qui continue de faire ses ravages en Afrique de l’Ouest, principalement au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée.

Justement, pour ce dernier pays, le président Hollande avait annoncé, en septembre, la mise en place prochaine d’un hôpital militaire de campagne. Finalement, pour des raisons qui n’ont pas été précisées, le ministère de la Défense a indiqué que les armées allaient prendre « en compte la mise en oeuvre » d’un Centre de traitement et de transit pour les soignants (CTTS) », sur la base des conclusions d’une équipe d’experts actuellement en mission à Conakry.

À cette fin, le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre a appareillé de Toulon, le 15 novembre, pour rejoindre le golfe de Guinée et l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet, dans le cadre de l’opération Corymbe. Le navire va en profiter pour acheminer à Conakry tout le matériel nécessaire à la mise en place de ce CTTS ainsi que du fret destiné à des Organisations non gouvenementales (ONG). Selon l’État-major des armées, « d’autres équipements et du personnel militaire du service de santé des armées devraient par la suite » vont suivre.

La participation des forces armées à la lutte contre le virus Ebola consiste également à assurer le transport et l’accueil des patients contaminés et à viabiliser une piste sommaire en Guinée.

Par ailleurs, et cela peut être inquiétant pour la suite, le Mali craint à son tour une propagation de cette fièvre hémorragique sur son territoire, où 4 cas (et déjà 3 décès, dont un dans une clinique fréquentée par la communauté française et dont la contamination a été diagnostiquée tardivement) d’Ebola ont été constatés. Selon l’OMS, 28 personnels de santé ont été mis sous surveillance, de même qu’une quinzaine de casques bleus de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).

« Dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola, et du fait de l’évolution de la situation épidémiologique, le dispositif de contrôle et de suivi des passagers sera étendu aux vols en provenance de Bamako, à compter de samedi 15 novembre 2014 », a réagi le ministère français de la Santé.

Au Mali, la France compte environ 1.300 soldats, déployés principalement à Gao (nord) dans le cadre de l’opération Barkhane. Pour le moment, leur zone d’intervention est éloignée de Bamako, et donc de la région où des cas d’Ebola ont été signalés. Le cas échéant, le Service de santé des armées renforcerait sa présence sur le terrain, notamment grâce à une Unité médicale opérationnelle (UMO) dédiée.

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